TINDOUF- Les participants à un séminaire international sur la protection des droits et libertés des refugiés, tenu jeudi à Tindouf, ont appelé à la nécessaire application des textes et chartes internationales concernant la protection des réfugiés.
Placée sous l’intitulé de « Mécanismes de protection des droits et libertés des réfugiés, l’approche de paix et de sécurité en Algérie comme modèle », la rencontre a permis aux participants de mettre l’accent sur l’importance de l’application des droits, chartes et conventions internationales concernant la protection des refugiés et de leurs droits et libertés, appelant, par la même occasion, la communauté internationale à assurer ses aides humanitaires en leur direction.
Les intervenants, des universitaires, des défenseurs des droits de l’homme et des représentants d’organisations internationales des droits des refugiés, ont, en outre, interpellé la communauté internationale pour trouver des solutions aux conflits dans différentes régions du monde, en vue d’éviter l’accroissement continue du nombre de réfugiés et d’éviter les violations des droits de l’homme.
Dans son intervention intitulée « Lois et chartes internationales générales des réfugiésàles organisations civiles turques comme modèle », le Pr Mohamed Rafik Kerkosiz, de l’université d’Istanbul (Turquie), a affirmé que « l’Algérie et la Turquie sont des modèles à suivre en matière de prise en charge et de protection des droits des réfugiés ».
Le conférencier a, à titre d’illustration, évoqué l’expérience algérienne, qu’il a qualifiée d’ailleurs d’unique en son genre en matière d’accueil des réfugiés sahraouis tout au long de quatre décennies, et l’accueil par la Turquie de plus de quatre millions de déplacés syriens.
Le chef de la représentation du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugies (UN-HCR) à Tindouf, Mohamed Mamoun Bachir, a, de son coté, salué les efforts de l’Algérie en matière de prise en charge des droits des réfugiés sahraouis et des efforts déployés dans les domaines de la santé, de
l’enseignement, de la liberté de circulation et des aides humanitaires accordées à ces réfugiés.
Bendamiane El-Anzi, juriste saoudien, a évoqué le rôle joué par le Royaume d’Arabie Saoudite pour « venir en aide à l’humanité toute entière, en se plaçant parmi les 10 premiers pays pourvoyeurs d’aides humanitaires », avant de soutenir que « le colonialisme étranger est le responsable direct de
la dislocation des pays, leur division et le déplacement de millions des refugiés à travers le monde ».
Saâd Ali Bachir, de l’université d’El-Balqa (Jordanie), a, dans sa communication intitulée « Droits des réfugiés à la lumière des conventions internationales », mis en exergue le rôle important mené par l’Algérie pour apporter continuellement son assistance aux réfugiés, en débit de la conjoncture financière « difficile » qu’elle traverse.
Application des conventions afférentes aux droits des réfugiés
Il s’est interrogé, en outre, sur la réalité de l’application des conventions internationales afférentes aux droits des réfugiés, avant de passer en revue certains conflits de par le monde, leurs origines et causes, citant comme exemple la question sahraouie classée par les conventions et chartes internationales dans le volet de l’autodétermination sans, toutefois, qu’elles ne trouvent application sur le terrain.
Les travaux de cette rencontre qu’abrite le centre universitaire de Tindouf sont axées sur des thèmes inhérents au cadre juridique de la protection internationale des réfugiés, y compris la notion de réfugiés dans la charia (loi) islamique, aux chartes et traités internationaux relatifs aux réfugiés,
et aux proclamations internationales concernant la protection des réfugiés, selon les organisateurs.
Des thèmes ayant trait aux « mécanismes internationaux liés aux efforts de l’ONU, des organisations internationales, du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et de l’Agence de secours et d’emploi des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ainsi que le rôle des comités des Croix et Croissant rouges dans la protection des réfugiés, sont également examinés lors de cette rencontre d’une journée.
D’autres thèmes afférents à l’approche algérienne en matière de protection des réfugiés, au rôle du gouvernement algérien, à travers le ministère des Affaires étrangères et le Croissant rouge algérien (CRA) en tant qu’institution humanitaire, et les mesures sécuritaires de protection des réfugiés en Algérie et le rôle des organisations humanitaires activant dans le domaine, sont également abordés.
Les travaux de ce séminaire sont enrichis par les interventions des académiciens et d’invités de Turquie, Jordanie, Arabie-Saoudite, en plus des représentants d’organisations humanitaires, dont le Croissant rouge et la Croix Rouge internationaux.
La rencontre est organisée par le Centre universitaire de Tindouf, en coordination avec l’Institut de Droit et des Sciences politiques et le laboratoire de collecte, études et réalisation de manuscrits de l’Université de Djelfa.