Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a fait un appel pressant depuis New York, hier. Il a demandé la cessation immédiate des frappes aléatoires d’Israël sur la bande de Gaza et a plaidé pour la levée du blocus injuste qui pèse sur cette région meurtrie. Ces propos ont été tenus devant le Conseil de sécurité.
En effet, Attaf a souligné que la session du Conseil se tenait dans un contexte exceptionnel marqué par une déformation scandaleuse des faits et des données de base de la cause palestinienne. Il a pointé du doigt la marginalisation de cette cause sur la scène internationale et la complaisance envers l’occupation israélienne.
De plus, le ministre des Affaires Etrangères a évoqué l’absence totale de la cause palestinienne des priorités de la Communauté internationale. Cette dernière a renié ses engagements, notamment ceux liés à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, basé sur les frontières de 1967. Il a souligné que depuis les années 1990, aucune initiative de paix sérieuse n’a vu le jour.
En outre, il a averti que la complaisance envers Israël a aggravé la situation. Elle a permis l’annexion de territoires palestiniens par la force et l’hégémonie sur plus de 78% de la superficie de la Cisjordanie, mettant en péril le projet des deux États comme solution pacifique au conflit arabo-israélien. Cette complaisance a également alimenté les politiques discriminatoires à Jérusalem-Est, cherchant à changer son statut juridique et historique par la force.
Les frappes sur la bande de Gaza sont décrites comme un nouvel épisode de crimes barbares commis par les forces israéliennes contre un peuple sans défense. Cette situation a entraîné un bilan tragique et a privé les Palestiniens des moyens de subsistance les plus élémentaires.
Les Nations Unies à l’épreuve
Selon le ministre, les derniers développements mettent à l’épreuve les valeurs et les principes des Nations Unies. Il appelle à privilégier la logique de la loi sur celle de la force, l’équité sur la politique à géométrie variable, et à respecter les garde-fous contraignants plutôt que de tolérer l’impunité quand il s’agit de l’occupation sioniste.
Attaf demande au Conseil de l’ONU d’accélérer la levée du blocus sur Gaza, qu’il considère comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Il insiste également sur l’arrêt des frappes aléatoires ayant coûté la vie à des milliers d’innocents, qualifiées de crimes de guerre et de génocide, plaidant pour la fin des déplacements forcés des populations, qui équivaut à un crime d’épuration ethnique. Il demande aussi un acheminement inconditionnel et sans restriction des aides destinées aux habitants de Gaza.
Concernant une solution politique future, le ministre des Affaires étrangères exhorte le Conseil de sécurité à tenir compte de l’Histoire de la région. Il affirme qu’aucune paix ne peut être viable si on l’établit sur la criminalité, l’injustice, l’oppression, la marginalisation, l’exclusion et la discrimination.
Pour conclure, Attaf interroge le Conseil de sécurité sur la conformité aux 87 résolutions adoptées depuis le début du conflit. Il rappelle que l’occupant bafoue ces résolutions en cherchant une légalité sur mesure. Il soulève la question de la responsabilité du Conseil de sécurité dans ce contexte historique, l’appelant à l’assumer pleinement.