La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) met en avant la nécessité de mettre en place un cadre légal, permettant la réglementation, l’organisation et l’assurance du e-commerce en Algérie.
La société algérienne s’ouvre graduellement sur le monde des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le citoyen découvre de plus en plus de nouveaux modes et outils technologiques.
Les sites de e-commerce se développent de plus en plus sur la Toile algérienne, au moment ou l’e-paiement demeure à la traîne, a indiqué hier Mnaouer Hassani, membre de la Fédération algérienne des consommateurs, lors d’une conférence de presse organisée au siège de DK News, à l’occasion de la Journée mondiale du consommateur.
« Même si les sites de vente en ligne ou même le paiement électronique demeurent encore à la traîne en Algérie, il n’en demeure pas moins que plusieurs personnes tentent de développer, à leur manière, cette activité », a souligné M. Hassani, qui insiste sur la nécessité de mettre en place un environnement juridique permettant de protéger les droits des consommateurs.
Il estime que les consommateurs doivent également s’impliquer davantage afin de défendre leur droits, et ce en ayant connaissance des différentes lois régissant cette activité numérique.
Nécessité d’impliquer le consommateur pour défendre ses droits
Par ailleurs, et à l’occasion de la Journée mondiale du consommateur, Zaki Hariz, président de la FAC, a insisté sur la sensibilisation des consommateurs quant à défendre leurs droits, qui sont résumés, selon lui, en 8 points, à savoir le droit à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction des besoins de base, à la réparation des préjudices, à l’éducation, à l’environnement sain et enfin au droit d’être entendu.
Pour ce qui est du respect de ces droits en Algérie, le président de la FAC a fait savoir que ces derniers sont bafoués. Il estime que l’Algérien est confronté à une réalité amère et complexe l’empêchant de faire respecter ses droits. Selon lui, le consommateur est à la fois « la cause et la solution » de cette situation.
« Le non-respect de ses droits, inscrits pourtant dans différentes lois, notamment celle du 03/09, s’explique par l’absence d’une culture de consommation adéquate ». M. Hariz impute la responsabilité de cette situation à « tout le monde », particulièrement aux pouvoirs publics dont le rôle est des plus déterminants ».
Pour lui, l’absence d’un contrôle rigoureux et continu ajoutée à la passivité des consommateurs, par méconnaissance de leurs droits ou par dépit, laissent libre cours aux agissements des producteurs et des distributeurs qui imposent leur diktat allant, parfois, jusqu’à mettre en danger la santé, voire la vie, des citoyens.
Pour renverser cette tendance, M. Hariz recommande plus d’implication de la part consommateurs en vue de consolider un mouvement de défense de leurs intérêts. .