Les services de la police de la wilaya d’Oran ont procédé à l’arrestation de 4 personnes pour publication de messages de haine incitant à la violence, indique un communiqué de la DGSN rendu public durant la journée d’hier vendredi.
« Les éléments de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Oran ont procédé à l’arrestation de quatre (04) individus impliqués dans la diffusion de vidéos subversives qui appellent à la haine et à la discorde entre les citoyens », peut-on lire dans le communiqué.
Les quatre mis en cause devront être présentés demain dimanche devant le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucène pour publication de messages de haine incitant à la violence. Outre les 4 prévenus placés en garde à vue, un autre individu mineur est également impliqué dans l’affaire. Il est laissé en liberté.
Les prévenus sont poursuivis dans le cadre de la loi sur la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine, adoptée depuis l’année dernière. Selon des informations rapportées par le quotidien Liberté, les accusés avaient diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux insultant et vilipendant les Kabyles.
Le procureur s’est autosaisi du dossier
Conformément à la même loi, le procureur s’est autosaisi du dossier et des éléments de la BRI ont procédé, mercredi dernier, à l’arrestation des prévenus au niveau du quartier de Belgaïd, précise encore le même journal.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la loi contre le discours de la haine stipule dans son 32e article : « le discours de haine est passible d’une peine d’emprisonnement de trois à sept ans et d’une amende de 300 000 à 700 000 DA, s’il comprend l’appel à la violence ».
Pour rappel, la ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH) s’est constituée partie civile dans le cadre d’une affaire similaire, pour ester en justice l’auteur d’une vidéo appelant à la violence et à la haine et à exterminer la Kabylie. La LADH a donc saisi la justice en déposant une plainte contre X auprès du procureur de la République d’Annaba.