Appels Des Apiculteurs À La Direction Des Forêts Une place pour les abeilles s’il vous plaît!

Appels Des Apiculteurs À La Direction Des Forêts Une place pour les abeilles s’il vous plaît!

Les apiculteurs ont transmis l’une des plus importantes doléances qu’ils n’ont pas cessé de réclamer depuis plusieurs années.

Les apiculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou ont exposé leurs produits hier à la place de l’ancienne mairie située au centre-ville. Cette manifestation commerciale était, selon le responsable de leur association, Salem Touati, une occasion pour transmettre également leurs doléances aux services concernés.

La direction des forêts ainsi que la direction de l’agriculture, présentes à l’exposition, étaient à l’écoute de ces derniers venus vendre leur miel.

En effet, les apiculteurs ont transmis l’une des plus importantes doléances qu’ils n’ont pas cessé de réclamer depuis plusieurs années. Elle consiste en la nécessaire permission de pratiquer la transhumance sur les terrains forestiers de la wilaya. Une demande, à chaque fois remise aux calendes grecques, par les services concernés évoquant plusieurs raisons. L’une des plus importantes justifications présentées en effet par les services des forêts est l’exposition des abeilles aux éventuels feux de forêts. Cependant, les apiculteurs, eux-mêmes, écartent cette éventualité car, estiment-ils, les forêts sont à présent protégées par des pistes et des bouches de feu. Il n’existe, assurent-ils, aucun danger potentiel sur les ruches.

Hier donc, la direction des forêts a été approchée sur ce point. Cette dernières a promis de répondre à cette doléance tout en se gardant de préciser les délais. Quant aux apiculteurs, ils promettent que la demande restera en vigueur jusqu’à sa satisfaction.

Par ailleurs, l’occasion d’hier était une véritable opportunité pour exposer les meilleurs miels du Djurdjura, mais aussi ceux issus de la transhumance. En effet, hier, l’on pouvait remarquer la forte présence du miel du jujubier, issu des ruchers venus des régions sahariennes. Les apiculteurs qui le présentaient à des prix franchement abordables assuraient que le miel de jujubier algérien est d’une meilleure qualité. Une qualité qui ne lui permet toutefois pas d’être exporté pour plusieurs raisons.

En premier lieu, ce produit noble ne trouve aucun laboratoire de certification de la norme. Pourtant, cette adaptation aux standards internationaux de commercialisation est une condition incontournable pour sa mise en circulation sur les circuits commerciaux internationaux.

En fait, l’exportation du produit du terroir a toujours été un voeu pieux des investisseurs comme des pouvoirs publics. Le hic est que l’unique obstacle ne réside pas dans l’escalade d’une montagne, mais tout juste la création d’un laboratoire de certification de la qualité. Une machine que les producteurs eux-mêmes peuvent acquérir sans attendre que l’Etat le fasse. Mais, jusqu’à hier, aucune lueur d’espoir ne pointait à l’horizon. Les apiculteurs attendent toujours l’arrivée de cette machine alors que les pouvoirs publics patientent en attendant la disparition des abeilles sur la planète.

Enfin, notons que le rucher local produit les meilleurs variétés de miel. La richesse et la diversité de la flore du Djurdjura font que le miel produit peut facilement rivaliser avec les meilleurs crus du monde. Mais pour l’instant, le miel le plus cher sur le marché international avec 180 euros le kilogramme, à savoir le miel du jujubier, se vend comme un miel ordinaire sur le marché national.