Par Mohamed Kebci
Après avoir avancé qu’il y avait des solutions à la crise politique que vit le pays, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a fini par se convaincre de l’une d’entre elles, l’application de l’article 102 de la Constitution, indique un communiqué du MDN.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – «Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat. Une solution à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions, et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102», a, en effet, affirmé, avant-hier mardi, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, lors d’une visite de travail et d’inspection dans la 4e Région militaire à Ouargla.
Une démarche qui fait, de facto, l’impasse sur une transition démocratique à laquelle appellent la presque totalité de la classe politique et des acteurs émargeant dans l’opposition. Déjà que cette option portant application dudit article 102 de la loi fondamentale du pays est jugée, par certains, dépassée pour avoir été réclamée depuis fin 2012 quand d’autres estiment que la référence à la Constitution est «révolue» tant cette dernière a été «malmenée et violée» à maintes reprises.
Pour nombre de partis et d’acteurs du mouvement populaire en cours dans le pays depuis le 22 février, il s’agit désormais de l’application de l’article 7 de la même Constitution, stimulant que «le peuple est la source de tout pouvoir» et que «la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple».
Une démarche conforme à leur mot d’ordre phare portant départ du système à travers le renvoi de toutes les figures qui le symbolisent depuis des lustres. Et ce préalable qui était le fruit de la «maturation» de la révolution tranquille en cours pour avoir eu comme élément déclencheur initial le refus du 5e mandat présidentiel, ne peut se suffire de la seule application de l’article 102 de la Constitution.
M. K.