À cette question, un peu absurde, mais d’une actualité brûlante au regard d’une semaine agitée, vécue dans le pays à la suite d’une supposée fraude au baccalauréat, manipulée par certains individus, nous sommes pour ou contre la fraude au bac ? Ou faut-il faire comme la Chine, utiliser un drone pour lutter contre la fraude !
Alors que les services de sécurité ont annoncé ce mardi, avoir arrêté trois suspects à Tébessa pour avoir publié des sujets d’examen du baccalauréat à travers les réseaux sociaux, la Ministre de l’Éducation Nationale, Nouria Benghebrit, avait fait état d’exclusion de 61 candidats au bac pour différentes raisons, notamment, le refus des élèves de céder leur mobiles aux surveillants, à Tlemcen, les surveillants du baccalauréat dans un centre d’examen à Remchi,dans la wilaya de Tlemcen, ont surpris, hier, en flagrant délit un individu en train de passer l’épreuve des mathématiques à la place du vrai candidat.
Qui est responsable de cette machination diabolique ? Enseignants, surveillants négligents, parents d’élèves et élèves eux-mêmes qui ne répondent pas aux lois qui définissent les règles des examens, ou il faut bannir les syndicats qui ont poussé par leurs grèves interminables, les étudiants vers une année scolaire blanche ! Où bien, faut-il donc blâmer la fraude pour préserver la gloire de l’école ? Parce que l’école, lieu d’apprentissage, doit garder sa mystique institution d’émulation où les meilleurs sont promus et les moins compétitifs encouragés à s’élever par l’effort. Le fait est que, depuis plusieurs années, l’école algérienne pose de graves problèmes de plusieurs ordres.
D’abord les effectifs, chaque jour plus nombreux, d’élèves dans tous les cycles, qui sont devenus un casse-tête pour les enseignants et les parents d’èleves, l’état hygiénique, la mauvaise restauration, le manque de chauffage,et encore le programme pédagogique très chargé qui cumule un fardeau de livres et de cahiers , qui par la longueur du temps a transformé nos petits écoliers en ‘’perroquets’’ , jonglant avec un sac à dos de 10kg. Que dire ensuite du paradoxe de la gréve des enseignats que constitue le tabou criant des parents d’éleves, et le point faible de la tutelle, qui depuis plusieurs années de débats, n’a pas trouvé une issue de secours au problème. Ajoutons aussi, dans la grille des calamités qui troublent l’école, le comportement déplorable de certains élèves affairés par la délinquance, la toxicomanie et les agressions contre les enseignants, qui ont transformé par leurs atitudes névroses , leurs établissements en des lieux de culte du banditisme, de consommation d’alcool. C’est un volcan endormi qu’il s’agit lorsque l’on observe la série d’incidents enregistrés chaque jour dans plusieurs établissements scolaires en Algérie, voir le cas de l’étudiant qui a assassiné son prof à l’universsité de Mostaganem. Ainsi, cette fraude au bac-2015, n’est qu’une suite logique de cette situation globalement intenable. Comment cette fuite des matières, qui semblait évidente au regard de rumeurs démenties par des voix autorisées, a-t-elle pris le large en Algérie, ci ce n’est que pour tuer l’école algérienne? Qui l’a organisé, de telle façon que certains candidats en auraient pris connaissance sur leur téléphone portable ? Autant de questions que l’on peut se poser en attendant, le dernier mot du ministère de l’Education concernant une prise de décision finale pour la validité de ce baccalauréat, en espérant que les pouvoirs publics prennent l’initiative d’éloigner nos écoles de la politique , tout en condamnant, les syndicats , politicos ou autres qui veulent prendre en otage l’école algerinne pour forcer la main au pouvoir au detriment des éléves !
Riad