En l’absence de l’autorité de l’Etat, les barons du marché des fruits et légumes ont décidé de s’attaquer à la pomme de terre. Ils retiennent des tonnes de pommes de terre, stockées dans des chambres froides, pour alimenter le marché au compte-goutte.
Malgré le stockage de quantités considérables, les barons ont ciblé ce tubercule pour faire monter les prix. Il s’agit pour eux de créer une surenchère dans le but d’augmenter le prix de la pomme de terre. Ils comptent ainsi l’écouler à au moins 120 dinars le kilogramme.
Ces spéculations devraient être maintenues en prévision du mois sacré du ramadhan de manière à maintenir le prix de la pomme de terre toujours élevé. Ces barons font partie de la maffia politico-financière qui veut affamer les Algériens.
En ce sens, aux ministères respectivement de l’Agriculture et du Commerce, on avoue que les barons sont plus forts que l’Etat dans la mesure où ils stockent à leur guise des quantités de produits pour créer la pénurie sur le marché nationale puis la spéculation et la surenchère. Cette manière de procéder leur permet de réguler à leur guise et de manière précise l’offre et la demande.
Au niveau des deux ministères, on reconnait que ces barons sont «puissants» dans la mesure où l’Etat semble incapable de les contrecarrer ou de les mettre hors d’état de nuire.
Ce sont ces barons qui ont décidé de faire augmenter le prix de la banane de 100 DA pour attendre les 1000 DA. Idem pour l’ail qui est un produit de large consommation et dont les prix ne sont plus abordables. Ce condiment concurrence la viande puisque il est écoulé entre 1 600 et 2 000DA. C’est dire que ces barons peuvent augmenter les prix de n’importe quel produit comme bon leur semble, comme c’est le cas de la tomate, les haricots verts… C’est dire aussi que l’Etat qui doit jouer son rôle régalien a failli à sa mission.
Profitant de cette situation, ces mêmes barons ont décidé de se venger sur la suspension de l’importation de la pomme en augmentant le prix de la pomme locale ayant quadruplé, alors que la tendance de son prix est toujours à la hausse.
A ce rythme, il faut s’attendre à une flambée de tous les prix des fruits et légumes, d’autant plus le mois de Ramadhan est à nos portes. A l’évidence, c’est le petit peuple qui sera mis à rude épreuve. Pendant ce temps, le ministère du Commerce est géré par un intérimaire, alors que de ministre de l’Agriculture qui encourage le commerce informel, est beaucoup plus préoccupé par sa candidature aux élections législatives