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La réponse sera connue aujourd’hui, les prix avaient sensiblement rebondi vendredi dernier suite à l’annonce de la réduction de 1,2 million de b/j décidée par les «25».
L’hémorragie a été stoppée certes. Reste à savoir si le rebond qu’ont connu les cours de l’or noir n’est pas qu’un feu de paille.
Le baril ayant souvent eu de ces tours de passe-passe insoupçonnés. Déroutants surtout. Le suspense sera sans aucun doute de courte durée. La réponse sera connue aujourd’hui, les prix avaient sensiblement rebondi vendredi dernier suite à l’annonce de la réduction de 1,2 million de b/j décidée par les «25». Un accord auquel ils sont parvenus après d’âpres négociations. Ce qui a eu pour conséquence, après une semaine calamiteuse, de doper les cours.
Le baril de Brent a pris 1,61 dollar pour clôturer la semaine qui s’est achevée le 7 décembre à 61,67 dollars.
Le WTI américain pour livraison en janvier s’est de son côté apprécié de 1,12 dollar pour finir à 52,61 dollars. Pour le moment on en est encore là. Cette euphorie sera-t-elle entretenue? Il n’y a aucune raison valable qui, en principe, devrait la contrarier.
La cohésion au sein de l’alliance Opep-non Opep semble sans faille. Ses membres sont décidés au moins à ce que les prix ne descendent pas au-dessous de leur niveau actuel. La fourchette a été estimée par la Russie, gros producteur mondial et membre influent de l’alliance Opep-non Opep qui a donné son accord pour réduire sa production journalière de 228.000 barils par jour. «Un prix compris entre 55 et 65 dollars le baril de brut est raisonnable tant pour les producteurs que pour les consommateurs» a déclaré le ministre russe de l’Énergie «La décision qui a été prise par (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, Ndlr) permettra d’équilibrer le marché durant le premier et le
second trimestres [de l’année prochaine, ndlr]. Nous espérons au moins maintenir les cours actuels, a souligné Alexandre Novak.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pays a été terriblement affecté par la dégringolade des prix du pétrole, s’est lui aussi réjoui de cet accord. «Il va permettre la stabilisation des prix à un niveau juste, juste pour les producteurs, juste pour les consommateurs et juste pour l’économie en général», a-t-il déclaré dans un discours diffusé à la télévision officielle vénézuélienne VTV à son retour à Caracas après une visite à Moscou. Si la fourchette de prix annoncée par le ministre russe convient à son pays il faut savoir que d’autres membres de l’alliance ont certainement besoin d’un prix plus élevé pour assurer leurs équilibres budgétaires. Un baril à 80 dollars ferait probablement l’unanimité.
Pour l’économie nationale cela constituerait une bénédiction. Un tel prix permettrait à l’Algérie de continuer à réduire son déficit commercial et de surtout, moins recourir au financement non conventionnel dès le début de l’année prochaine. «Vu les nouvelles données économiques et l’amélioration de plusieurs indicateurs économiques, à savoir la hausse des recettes fiscales pétrolières, des cours du pétrole et des recettes fiscales ordinaires, il est possible de renoncer au recours au financement non conventionnel à partir de janvier 2019 ou d’y recourir dans une moindre mesure par rapport à 2018», a annoncé le directeur du Trésor, Fayçal Tadinit, devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2019. C’était à un moment où le baril planait autour des 85 dollars. Depuis, il a plongé sous les 60 dollars avant de se redresser vendredi. Quelle direction décidera-t-il de prendre? Réponse aujourd’hui.