Quelle que soit la sanction infligée par la FIFA à la Fédération égyptienne de football, elle reste une grande victoire pour le football algérien voire pour l’Algérie tout entière.
Il est vrai que la sanction est clémente, mais dans le fond, c’est l’Algérie qui est sortie grandie d’un mensonge monté de toutes pièces par la Fédération égyptienne, ce qui avait alors eu un impact plutôt négatif sur les relations entre les deux pays.
Ainsi, l’équipe d’Egypte disputera ses deux prochains matches à domicile pour le compte de la Coupe du monde 2014 en dehors du Caire, dans une ville située à plus de 100 kilomètres de la capitale.
Une amende de 100.000 francs suisses lui a été également infligée. Les Egyptiens qui avaient prétendu que les joueurs algériens s’étaient automutilés, ont été désavoués par la FIFA. Le communiqué de la FIFA note que la Fédération égyptienne de football n’avait pas pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation algérienne ainsi que la sécurité et l’ordre dans le stade international du Caire.
Le communiqué de la FIFA relève qu’à la fin du match, le bus de la délégation algérienne avait été retenu pendant plus de 45 minutes. Une gifle pour les autorités égyptiennes qui s’étaient pourtant engagées à assurer la sécurité de la délégation et des supporters algériens. Toutefois la plus grande défaite des Egyptiens consiste en le match barrage d’Oum Dermane, au Soudan.
A cet effet, le communiqué de la FIFA soutient qu’en ce qui concerne le match de barrage disputé entre l’Algérie et l’Egypte au Soudan le 18 novembre 2009, les conditions pour l’ouverture d’une procédure disciplinaire n’avaient pas été remplies et a donc décidé de clore le dossier. Et dire qu’une grande hystérie avait suivi ce match, les Egyptiens ayant argué qu’ils ont été agressés au Soudan.
Pis encore, l’affaire avait pris d’autres propensions lorsque l’Egypte avait rappelé son ambassadeur à Alger.
Cela a été relayé par les médias égyptiens qui avaient lancé une campagne de haine sans précédent contre tout ce qui symbolisait l’Algérie.
Aujourd’hui, il s’avère que les responsables de la Fédération égyptienne de football ont menti pour les Egyptiens dans la mesure où l’Egypte a été sanctionnée et rien ne s’était produit au Soudan. Pour ce qui est de la sanction, il faut avouer que la FIFA s’est montrée exagérément clémente dans la mesure où les aveux de la commission de discipline de l’instance du football mondial contrastent avec les sanctions prises.
Non seulement la FIFA a pris du temps pour rendre son verdict, mais la sanction est plutôt complaisante quand on sait la célérité avec laquelle cette fédération réagit quand il s’agit de violence dans les stades. Pour moins que ce qui s’était passé en Egypte, pour un simple projectile, la FIFA avait infligé des sanctions sévères à des pays asiatiques et sud-américains ou encore à Maradona qui avait osé critiquer la FIFA.
C’est ce qui est qualifié de deux poids deux mesures d’une instance dont les décisions sont influencées par des lobbies internationaux qui veillent sur leurs protégés ou plutôt serviteurs.
Kamel Mohamed
