Ce succès ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt car le plus dur reste à faire…
A moins d’une semaine de son premier match de la Coupe du Monde, l’Algérie a gagné son match amical contre les Emirats arabes unis (1-0) samedi dernier à Furth (Allemagne) avec, enfin, tous ses cadres à l’exception de Yebda, blessé.
Il est évident qu’il y a des points positifs et des points négatifs à relever, comme de tradition dans le football et ce, après chaque match fut-il amical.
Ainsi, et pour ce dernier, en configuration du Mondial 2010, comme point positif, il est clair que la victoire tombe à pic. Gagner après 4 défaites est déjà très important pour le moral et ce, doublement. D’abord pour gagner en confiance et sur le plan mental des joueurs et à la veille d’une compétition de l’envergure d ce Mondial sud-africain.
Le jeu collectif des Verts s’est nettement amélioré. En dehors du premier quart d’heure où, le capitaine Mansouri et ses coéquipiers n’ont pas trouvé leurs repères, le doute commençait à se dissiper dès la première alerte de Djebbour bien servi par Ziani et qui rate sa reprise devant le gardien émirati (17’). Puis, ce fut le contrôle total des Verts et la bonne disposition sur le terrain.
La très bonne récupération des joueurs de retour de blessures, Antar Yahia, Bougherra et Matmour est également un point positif à retenir de ce match. Le rendement physique des joueurs a été bon, contrairement aux derniers matchs.
Et là, le cas de Karim Ziani est d’importance. Le joueur de Wolsfburg qui n’a pas joué régulièrement avec son club a effectué un rendement digne des mondialistes avec récupération de balles, passes millimétrées et défense en cas de perte de balle. Et la mission de Ziani a été bien remplie.
Le retour au 3-5-2 ou 3-4-1-2 a été bénéfique aux Verts et surtout avec ce jeu traditionnel des Verts sur les ailes qui permet une grande animation du match. Le banc des remplaçants n’est plus celui qui permet d’effectuer des changements en cas de blessures seulement, mais c’est devenu un vrai banc des remplaçants qui peuvent être incorporés afin de changer de stratégie ou d’animer un secteur en veilleuse. Ceci, en ce qui concerne les points positifs relevés lors de ce match amical qui demeure simplement un test dévaluation simple et non exhaustif.
Le plus important à noter dans n’importe quel match, ce sont justement les erreurs à corriger. Et Rabah Saâdane, le premier concerné, ne veut en aucun cas divulguer les erreurs constatées et les garder pour lui, et c’est plus raisonnable.
Il n’empêche que les fans des Verts sont très connaisseurs en la matière et rien ne peut leur échapper à part quelques menus détails de spécialistes. Les constats sont simples pour ce match: les Verts ont paru fébriles en défense avec trois joueurs seulement, Bougherra, Halliche et Yahia. Si les attaquants émiratis n’ont pu exploiter à bon escient les différentes occasions qu’ils ont pu se procurer sur des erreurs défensives des Verts, cela ne sera certainement pas le cas pour des attaquants aussi racés que ceux des Slovènes, Américains ou autres efficaces Anglais.
Dans les couloirs, les montées de Belhadj et Matmour ne sont pas couverts.
Ce qui laisse de grandes opportunités de se faire surprendre par des contres. De plus, ces mêmes joueurs manquaient terriblement de soutien. Le retour tardif des joueurs en perte de balle est aussi une carence à éliminer.
La récupération est très importante dans un niveau tel que celui d’une Coupe du Monde et c’est une tare chez les Verts. La conservation de balle manquait également chez les Verts qui avaient perdu trop de balles dans l’entre-jeu.
Plus important encore, la déconcentration durant le match. Les Verts ont été si déconcentrés lors de la seconde mi-temps qu’ils ont commis trop d’erreurs dont celle du flottement au niveau de la défense, le manque d’équilibre entre le flanc gauche et celui de la droite. Les Verts se concentraient plus sur le côté gauche de Ziani et Belhadj, cédant l’autre flanc aux Emiratis qui l’ont d’ailleurs mal exploité. Ce qui ne serait certainement pas le cas face à des mondialistes bien rodés.
Enfin, le manque d’efficacité est la priorité numéro «un» à régler. Les Verts n’arrivent malheureusement pas à concrétiser les différentes occasions qu’ils se sont créées. Tous les techniciens, y compris Rabah Saâdane, le reconnaissent. Il ne reste plus qu’une semaine avant ce premier match important face à la Slovénie. Rabah Saâdane et ses joueurs doivent bien régler l’essentiel et donc cette inefficacité en attaque.
Said MEKKI