Après le Brexit, David Cameron annonce sa démission d’ici le mois d’octobre

Après le Brexit, David Cameron annonce sa démission d’ici le mois d’octobre

Réélu sur la promesse de convoquer un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, le premier ministre conservateur David Cameron, qui s’était prononcé pour le « Remain » après avoir négocié avec l’UE, a annoncé sa démission ce vendredi 24 juin, départ qui ne sera toutefois pas effectif avant trois mois.

S’exprimant depuis le 10, Downing Street, le chef du gouvernement britannique a pris acte de la victoire « très claire » des pro-Brexit et a félicité ses adversaires pour « leur campagne passionnée ». « Les Britanniques ont pris une décision claire (…) et je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader pour prendre cette direction », a déclaré David Cameron. Le premier ministre a estimé qu’il reviendrait à son successeur d’invoquer l’article 50 du Traité de Lisbonne qui marquera le début des négociations avec l’Union européenne en vue d’un divorce définitif.

Premier ministre depuis six ans, David Cameron a toutefois précisé que sa démission ne serait pas effective avant trois mois. Le nom de son successeur devrait être connu d’ici le mois d’octobre, date à laquelle le parti conservateur doit se réunir en convention. L’ancien maire de Londres, Boris Johnson, qui avait fait activement campagne pour le « Leave », pourrait briguer le poste.

Rassurer les marchés et les Britanniques

Evoquant « l’intérêt du pays » pour justifier le délai de trois mois avant son départ du 10 Downing Street, David Cameron a souhaité envoyer un message de « stabilité » au moment où toutes les bourses mondiales dévissent dans le sillage de la livre sterling.

« Je voudrais rassurer les marchés et les investisseurs sur le fait que l’économie britanniques est fondamentalement solide », a-t-il dit.b « Je voudrais aussi rassurer les Britanniques qui vivent dans des pays européens et les citoyens européens vivant au Royaume-Uni sur le fait qu’il n’y aura pas de changement immédiat concernant leur situation », a-t-il ajouté.

« Il n’y aura pas de changement immédiat dans la manière dont notre population voyage, dont nos biens circulent et dont nos services sont vendus », a-t-il encore dit.