Après les citoyens de Ouargla, un maire à Jijel interdit un concert de musique: Le désespoir des islamistes!

Après les citoyens de Ouargla, un maire à Jijel interdit un concert de musique: Le désespoir des islamistes!

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Ces trois annulations sont des «non- événements» qui ont été récupérés pour en faire une «bombe» qui montre l’Algérie comme un pays d’intolérance et d’obscurantisme. Or, ils ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de fête et de joie…

Des hordes de citoyens qui tentent d’empêcher la tenue d’un concert de musique, des barbus en djellaba qui les «incitent» à crier leur colère sur cet art qu’ils qualifient de diabolique, une prière collective pour «purifier» l’endroit. On n’est pas en Afghanistan ou dans l’Algérie des années 1990, mais à Ouargla (sud du pays, Ndlr) en 2018. En effet, jeudi dernier, plusieurs dizaines de jeunes ont organisé devant le théâtre de Verdure de la ville de Ouargla une grande prière collective pour dénoncer la tenue d’un spectacle que devait donner le très populaire chanteur de raï, Kader Japonais. Ce boycott a été déclenché par un appel anonyme sur les réseaux sociaux, mais l’image des «Ikhwa» (islamistes) qui «encadraient» la manifestation ne laisse pas de doutes sur les instigateurs de cette inquisition programmée. Les protestataires ont justifié leur geste par «le fait que l’argent de ce gala devrait être utilisé pour l’amélioration des conditions de vie des habitants de cette wilaya pétrolière». Néanmoins, les slogans religieux, la grande prière et la récupération politique qui a suivi, montrent que les enjeux sont loin d’être aussi simples que cela! Surtout que cette histoire a vite été reprise sur les réseaux sociaux par les pages identifiées comme étant le relais des islamistes. Elle leur a même donné des ailes puisque dès le lendemain un autre concert se voit annulé, cette fois-ci dans la wilaya côtière de Jijel à l’est du pays.

Le maire de la commune de Sidi Abdelaziz a retrié l’autorisation pour la tenue d’un spectacle musical de la chanteuse raï cheba Souad et cheb Radwane Casa qui devait se tenir sur la plage de cette commune. L’événement programmé depuis un bon moment a donc été annulé et le maire «censureur» a été érigé en véritable héros par les mêmes relais islamistes. Le lendemain samedi, c’est à Sidi Bel Abbès, wilaya de l’art et du raï comme le chante si bien le groupe Raïna Raï, qui a eu sa part de concert annulé. Les mêmes pages qui ont «manipulé» les quelques jeunes de Ouargla ont en fait étaient de mèche avec quelques jeunes

«illuminés» de Bel Abbès. Vu l’ambiance électrique qu’ont engendrée les événements de Ouargla et Jijel, les organisateurs ont préféré l’annuler. Du pain bénit pour la propagande islamiste en perte de vitesse dans un pays où les jeunes sont plus enclins à s’amuser et profiter de la vie que d’écouter des «fous» débattre sur des sujets d’une autre époque. Car, ces trois annulations sont des «non- événements» qui ont été récupérés pour en faire une «bombe» qui montre l’Algérie comme un pays d’intolérance et d’obscurantisme.

Or, c’est tout à fait le contraire. L’annulation de ces trois représentations ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan. En parallèle de ces annulations, des centaines, pour ne pas dire des milliers d’événements du genre ont été organisés dans les quatre coins du pays, et cela sans aucun couac. Seuls, en couple, en famille ou entre amis, les Algériens s’y sont défoulés jusqu’au bout de la nuit n’en déplaise aux «allergiques au bonheur». Mieux encore, le mois sacré du Ramadhan est devenu le mois de la «prospérité» des activités culturelles.

On y enregistre chaque année une hausse des concerts et autres activités du genre sans que personne ne crie au scandale. De la véritable tolérance et du bon vivre ensemble qu’assume parfaitement cette jeunesse qui va faire la prière des «tarawih» avant d’aller profiter de sa «sahra» dans une ambiance des plus festives. En fait, toute la propagande faite autour de ces faits divers est la réaction d’une bête blessée qui tente de se sauver. Le désespoir des islamistes ne prend plus, ce sont eux qui désespèrent…