La Turquie est classée 8e client de l’Algérie en 2012 et son 7e fournisseur.
Le Premier ministre turc Tayip Recep Erdogan effectuera, le 19 novembre prochain, une visite officielle en Algérie. Cette visite intervient dans un contexte particulier, notamment l’importante crise sécuritaire dans la région et la menace du terrorisme qui persiste. Selon les observateurs, les responsables des deux pays vont aborder l’importance de l’initiative algérienne dans le règlement de la crise libyenne à travers le dialogue inter-libyen inclusif. Selon les mêmes observateurs, la Turquie est convaincue que l’Algérie a un rôle très important à jouer dans le règlement de la crise libyenne.
Par ailleurs, la source indique que les deux pays procèderont à l’échange d’expériences en matière de sécurisation des frontières, la lutte contre le commerce illicite des armes, les narcotrafiquants, l’immigration clandestine et la contrebande. En outre, les responsables vont accorder de l’importance à la sécurisation et à la surveillance des frontières à travers une coopération et une coordination efficaces entre les pays en procédant à des échanges d’informations afin d’éviter l’infiltration des frontières par les réseaux terroristes, du crime organisé et transnational.
Dans un autre sillage, plusieurs réunions entre les hommes d’affaires des deux pays sont inscrites au menu. Ces réunions sont prévues afin d’encourager les hommes d’affaires turcs à investir et à utiliser le mécanisme de privatisation pour s’implanter en Algérie en partenariat. Rappelons, dans ce sens, que lors de la dernière visite du Premier ministre turc Tayip Recep Erdogan en Algérie, plus de 200 entreprises turques ont pris part à un forum d’affaires algéro-turc pour dynamiser les relations économiques et donner un nouvel élan à la coopération économique, notamment dans les secteurs du textile, de l’automobile et de l’agroalimentaire.
Les hommes d’affaires des deux pays qui ont pris part au forum, ont exploré les opportunités de partenariat, ils ont discuté également des échanges commerciaux, du partenariat bilatéral dans plusieurs secteurs et particulièrement le Btph, l’énergie, le textile, l’agroalimentaire, l’agriculture, l’automobile et la chimie. Dans le même ordre d’idées, plusieurs accords ont été signés entre des entreprises algériennes publiques et des sociétés turques comme pour le textile.
Par ailleurs, le groupe public Confection et Habillement (CH) et la société turque Ringelsan avaient signé en avril 2013 deux pactes d’actionnaires pour la création de deux entreprises de production d’articles de prêt-à-porter à Béjaïa et de bonneterie à Relizane. Aussi, un autre accord de partenariat a été signé deux mois plus tard (mai)entre la Société de gestion des participations de l’Etat SGP-industries manufacturières et le groupe turc Taypa pour la réalisation d’un complexe intégré dédié aux métiers du textile dans le nouveau parc industriel de Relizane.
L’accord avait prévu la réalisation de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre d’affaires, une école de formation aux métiers du textile et de la confection et un pôle immobilier résidentiel pour le personnel.La Turquie est classée 8e client de l’Algérie en 2012 avec 3,04 milliards de dollars, et son 7e fournisseur avec un montant de 1,78 milliard de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes.