Par D. B.

Les habitations qui n’ont pas été totalement démolies à Ras El Aïn ont été réoccupées, alors que dans d’autres sites, ce sont carrément de nouvelles constructions illicites qui ont été érigées », assure un habitant du quartier. En dépit des opérations de démolition des habitations précaires, lancées depuis plus d’une décennie et le relogement de milliers de familles au niveau des nouveaux pôles urbains, les bidonvilles occupent toujours une grande superficie à Oran. Selon le dernier rapport établi par la Commission de l’aménagement urbain et de l’équipement de l’ex- Assemblée populaire de la wilaya, plus de 150 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya.
Une dizaine de ces sites ont été éradiqués après le relogement des familles, à l’instar du bidonville du Virage et de Cheklaoua. Ces nouvelles statistiques fournies à la commission par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la planification et de l’aménagement du territoire, DPAT) indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d’Oran. Le bilan fait état d’une hausse sensible du nombre de sites précaires à Oran, notamment durant les années 2014 et 2015 où près de 10.000 constructions illicites, abritant plus de 15.000 familles, ont été recensées à travers 23 communes de la wilaya sur une surface qui dépasse les 105 hectares. En effet, entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouâmama (ex-El Hassi). Dans une dernière déclaration, l’ex- wali d’Oran a annoncé que le problème des bidonvilles sera entièrement réglé. Les occupants de ces habitations de fortune seront relogés dans des habitations décentes et les bidonvilles seront rasés.
Selon des sources autorisées, il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par les opérations de relogement. Durant ces trois dernières années, la wilaya d’Oran a relevé de grands défis en matière de mise en œuvre de la politique de l’Etat visant à lutter contre l’habitat précaire. Elle a réalisé un bond qualitatif sur le plan de la mise en œuvre d’importants programmes et projets colossaux de logements, notamment ceux programmés au titre du social locatif (LPL).