Aprés les séries d’attentats qui ont frappé le monde, Comment se déplacent nos officiels?

Aprés les séries d’attentats qui ont frappé le monde, Comment se déplacent nos officiels?

Le dispositif sécuritaire dans le pays a été relevé de plusieurs crans, celui qui entoure le déplacement de nos officiels aussi!

Lors du déplacement du Premier ministre à Aïn Defla, tous les corps de sécurité étaient présents pour assurer sa sécurité. Plus nombreux que le reste de la délégation, ils étaient représentés par leurs plus prestigieuses troupes…

Jeudi dernier, 5h du matin. Le soleil ne s’est pas encore levé sur la capitale, les rues et ruelles désertes. Mais les services de sécurité sont déjà déployés. Dispersés dans les quatre coins du centre d’Alger, ils sont sur les dents. Que se passe-t-il en cette froide matinée de novembre? Il faut aller vers le Palais du gouvernement pour le comprendre: le Premier ministre Abdelmalek Sellal effectue un déplacement avec plusieurs membres de son gouvernement à la wilaya de Aïn Defla (centre-ouest du pays).

Rien d’inhabituel pour ce Premier ministre qui a fait et refait le tour du pays depuis qu’il est à la tête de l’Exécutif. Sauf que le contexte sécuritaire mondial fait que ce déplacement est périlleux, à haut risque même! Le fait qu’il se fasse par route n’est pas là pour arranger les choses.

Le dispositif sécuritaire dans le pays a été relevé de plusieurs crans, celui qui entoure le déplacement de nos officiels aussi!

Ainsi, les journalistes qui devaient accompagner Abdelmalek Sellal pour ce déplacement ont pu le constater de visu! Déjà avant même le départ, ils ont vu leurs effets personnels passés au scanner. Ils ont aussi eu droit à une fouille au corps avant de rejoindre les bus qui leur étaient réservés. Chose encore plus inhabituelle, les véhicules de la délégation, voiture officielle et bus de journalistes, ont été contrôlés par un chien renifleur afin de détecter l’éventuelle présence d’explosifs. Néanmoins, le plus impressionnant reste à venir, et ce ne sont pas les limitations de vitesse qui sont oubliées sur le chemin «paré» de policiers en tenue ou les routes bloquées à la circulation des civils au passage de la délégation.

Le cortège ministériel était constitué de plusieurs dizaines de voitures, dont la majorité était celle des forces de l’ordre. Tous les corps de sécurité étaient présents, représentés par leurs plus prestigieuses troupes. On cite entre autres la brigade de recherche et d’intervention de la police BRI, les forces spéciales de la Gendarmerie nationale et bien sûr les membres de la direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (Dgspp). Il a même été remarqué la présence d’une nouvelle force d’élite, qui n’a jamais été vue auparavant. Elle était à bord d’un gros 4×4 américain noir de marque GMC. Ces hommes au gabarit impressionnant, surarmés et surentraînés, accompagnaient la voiture blindée du Premier ministre et les berlines de luxe de ses ministres. Ils étaient équipés de casques et de gros gilets pare-balles floqués du département auquel ils appartenaient, la Dgspp. Visages serrés, inflexibles, ils tenaient dans leur main de la grosse artillerie comme on n’en voit que dans les films hollywoodiens. Déconcertant!

Selon les indiscrétions, ce seraient des ex-membres des Forces spéciales de l’ANP. En tout cas, une chose est sûre leur présence à l’instar de celle des autres membres des services de sécurité est très dissuasive. Car, en plus d’assurer une sécurité optimale pour pratiquement tout un gouvernement qui s’est rendu dans des petits sentiers perdus, c’est une démonstration de force envers l’ennemi, qui se dégage à travers cette forte présence sécuritaire. On avait l’impression que les autorités voulaient dire par là qu’elles sont prêtes à faire face à n’importe quelle menace terroriste et ce, seulement avec la partie visible de leur iceberg sécuritaire.

L’Algérie qui a été marquée au fer rouge par le terrorisme au milieu des années 1990, connaît mieux que personne la menace qui pèse sur elle.

Les services de sécurité ont donc vite été mis en alerte. Des mesures rapides ont été prises pour mettre le pays à l’abri d’une éventuelle attaque. Le dispositif sécuritaire a été renforcé dans la mesure où tous les corps de sécurité ont été mobilisés. La police, la gendarmerie et les éléments de l’ANP sont en ordre de bataille. Ils ont été suffisamment sensibilisés et mobilisés pour assurer une sécurité maximale.

L’attention a été particulièrement portée sur les sites industriels sensibles et les institutions de l’Etat. Mais aussi les hommes qui dirigent ces institutions.

Le déplacement jeudi dernier du Premier ministre n’est qu’un exemple du renforcement de la protection des personnalités. Selon des sources sécuritaires, membres du gouvernement, personnalités et même directeurs de grandes institutions et entreprises publiques sont ces derniers jours sous très haute surveillance. Leurs déplacements sont limités, et rien n’est laissé au hasard pour leur assurer une totale sécurité.