Après leur congrès du 1er Novembre à Ifri : Les gardes communaux prévoient une marche à Alger

Après leur congrès du 1er Novembre à Ifri : Les gardes communaux prévoient une marche à Alger

Les gardes communaux ont créé l’Observatoire national pour la mémoire et la défense des droits des gardes communaux lors de leur congrès réunificateur du 1er Novembre en un lieu hautement symbolique qu’est Ifri Ouzellaguen. Selon Lahlou Aliouet, élu à l’unanimité par les quelque 1 500 congressistes présents en sa qualité de coordinateur national du Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL), il s’agit de réhabiliter ce corps qui n’a ménagé aucun sacrifice lors de la décennie noire pour sauver la République des griffes des intégristes.

“Lors de ce congrès, après l’ouverture des travaux, nous avons procédé à l’installation du conseil de l’exécutif avec 48 délégués représentant les 48 wilayas, ainsi que deux veuves de gardes communaux. Nous avons également installé le conseil consultatif avec 5 membres par wilaya. Avec la création de l’Observatoire national pour la mémoire et la défense des droits des gardes communaux, cela nous permettra de nous diriger vers un congrès national dans un premier temps en conviant toutes les victimes de la décennie noire ainsi que les personnes ayant contribué à la sauvegarde de la République.

Nous avons entériné la résolution quant à la tenue d’un congrès international pour lutter contre les architectes de la criminalité et empêcher que la situation vécue par l’Algérie durant la décennie noire ne soit vécue par nos voisins libyens ou tunisiens.” Lahlou Aliouet n’exclut pas une action de rue à Alger au courant de ce mois de novembre afin de réitérer “la reconnaissance officielle des victimes et des sacrifices pour l’ensemble des personnes ayant pris part à la sauvegarde de la République”. “Nous sommes une force de propositions, et face à l’échec de la politique de réconciliation nationale ainsi que l’apparition de groupuscules terroristes se réclamant de Daech, nous exigeons la création d’un haut-commissariat pour la sauvegarde de la République ou alors la création d’un ministère des droits de l’Homme et de la réconciliation. Une de ces deux institutions doit être créée par le gouvernement s’il y a une réelle volonté politique de régler définitivement ce problème qui fait partie intégrante de l’histoire de notre pays.

Le ministre de l’Intérieur a prouvé son incapacité à gérer les crises vécues dans notre pays, il doit démissionner de son poste.” Les gardes communaux se disent déterminés à faire aboutir leurs revendications même si leur démarche s’inscrit dans la durée. “Les gens d’Ifri se sont montrés très chaleureux lors de ce congrès et ont fait preuve d’une hospitalité exemplaire, comme à l’accoutumée. Après le 1er Novembre 1954, le 1er novembre 2014 a été une date mémorable pour l’avancée de la démocratie et la lutte contre le colonialisme, l’héritage de nos martyrs est un lourd fardeau à porter, mais nous avons fait le serment de ne jamais les trahir ! La route est longue, mais nous saurons faire entendre raison aux tenants de ce pouvoir qui fait la sourde oreille.”

H. B.