Cette interdiction a, par conséquent, suscité l’ire des initiateurs de la Convention nationale, qui, d’ailleurs, n’ont pas tardé à exprimer leur irritation.
La convention nationale des Forces de l’alternative démocratique ne s’est pas tenue, comme prévu, hier. Après avoir été programmée pour le 31 août, elle a été avancée pour le 28 du même mois, pour cause d’indisponibilité de la salle. Les autorités ont finalement décidé d’interdire cette conférence.
Cette interdiction a, par conséquent, suscité l’ire des initiateurs de la convention nationale, qui, d’ailleurs, n’ont pas tardé à exprimer leur irritation à travers la publication d’un communiqué.
«Ce refus intervient le même jour de l’annonce de l’interdiction de la tenue de l’université d’été du RAJ prévue à Béjaïa», rappelle le document.
Les signataires du communiqué ont en outre exprimé leur regret par rapport à ce genre de restrictions, qu’ils jugent «récurrentes» et qui entravent une évolution qui mènerait à une transition démocratique saine pour sauver le pays de la crise. «Ces interdictions répétitives d’activités de partis politiques et d’associations de la société civile coïncident avec le discours des tenants du pouvoir qui ne tolèrent pas de voix discordante…», précise la même source.
Par ailleurs, les Forces du pacte de l’alternative démocratique, informent qu’une nouvelle demande d’autorisation pour l’organisation d’une convention pour le 9 septembre, sera renouvelée.
Dans le même registre et comme l’a cité le communiqué, le RAJ est à son tour, monté au créneau, après l’interdiction de son université d’été dans la wilaya de Béjaïa. Dans un communiqué, le RAJ explique ; avoir «reçu des services de la wilaya, un refus d’autoriser la tenue de l’université d’été de l’association, prévue pour les 28-29 et 30 août». L’association déplore, notamment le fait qu’aucun motif n’a été avancé pour justifier
cette interdiction. Pourtant, explique-t-elle encore : «La notification officielle a été établie et n’attendait que la signature du chef de daïra par intérim.»
Les représentants du RAJ se sont vus «indignés» par cette mesure, qu’ils jugent «arbitraire». Ces derniers se disent, «confus» par cette démarche, sachant que les années précédentes, l’association tenait cet événement à la même période sans aucune contrainte de ce genre, et ce, depuis 2012…
Développant son argumentaire, le RAJ rappelle qu’il tient à la tenue de son université d’été, car elle représente «un des rares espaces de débat, d’échanges et de partage en toute liberté sur toutes les questions nationales et internationales».
Le RAJ souligne encore que ce genre d’interdiction entravera l’orientation du Mouvement populaire vers un «dialogue sérieux», et ce, au moment où les tenants du pouvoir appellent les citoyens à «l’apaisement», pour «désamorcer» la crise.
«Cette interdiction n’est que la conséquence logique des actions et des appels du pouvoir», en réaction au Mouvement populaire, estiment les porte-paroles de l’association.
Tout en prônant son engagement en faveur de «l’avènement d’un Etat de droit, de la démocratie et de la justice sociale, le RAJ assure qu’il poursuivra sur sa ligne, jusqu’à satisfaction de toutes les revendications appelant à un changement pacifique, mais radical du système.
En réponse à ce refus, le RAJ a appelé «l’ensemble des acteurs sociaux, politiques et syndicaux à la solidarité», à travers leur présence au rassemblement prévu dans la soirée d’hier à 18 h à la place, «Saïd-Mekbel», Béjaïa.
L’interdiction de la réunion des partis de l’alternative ou encore de l’université d’été du RAJ n’est pas un cas à part. En mai dernier, les autorités avaient interdit à l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, de tenir une conférence à l’université de M’sila. Comme lui, l’avocat Mustapha Bouchachi s’est vu aussi interdit d’animer plusieurs conférences, notamment à Oran et Alger.
Massiva Zehraoui