Après « Mabrouk Alina », « Jibouha ya Lawled » au cœur d’une polémique

Après « Mabrouk Alina », « Jibouha ya Lawled » au cœur d’une polémique

Après « Mabrouk Alina », une autre célèbre chanson algérienne fait polémique entre l’Algérie et le Maroc. Il s’agit de « Djibouha ya Lawled » du groupe El-Bahara, sortie à la fin de l’année 1981 et dédiée à l’époque à l’équipe nationale algérienne avant la Coupe du Monde 1982 en Espagne.

Entre l’Algérie et le Maroc, les discordes en ce qui concerne le patrimoine sont très récurrentes. Après le Zellige, la cuise ou encore les tenues vestimentaires traditionnelles, place maintenant à la musique.

Après la chanson du regretté Rabah Driassa « Mabrouk Alina », c’est au tour d’une autre célèbre chanson algérienne de faire polémique. Il s’agit de « Djibouha ya Lawled » du groupe El-Bahara et qui date de 41 ans. Une chanson dédiée à la sélection nationale avant la Coupe du Monde 1982 en Espagne et qui a fait un retentissant succès. Elle est même devenue légendaire car les Algériens ont toujours célébré les exploits des Verts sur ses rimes.

En effet, tout a commencé lorsque des supporters marocains ont repris la chanson dans la Coupe du Monde au Qatar. Ensuite, c’était au tour d’un chanteur marocain de la plagier pour en faire sa propriété culturelle. Le moins que l’on puisse dire, est que cela n’a pas été du goût de Sadek Djamaâoui, auteur et compositeur du célèbre tube en question.

« On n’est pas protégés sur le plan international », regrette Djamaâoui

Qui ne connait pas Sadek Djamaâoui ? L’auteur-compositeur, interprète, poète et fondateur du groupe El-Bahara. Il se dit déçu de voir sa célèbre chanson accaparée.

« Je ne suis pas contre le fait que « Jibouha Ya Lawled » soit reprise dans n’importe quel stade du monde dans la mesure où on la place dans le répertoire de l’Algérie. En revanche, j’en veux au chanteur marocain qui l’a plagiée pour en faire sa propriété culturelle ». Dira-t-il, dans une interview accordée au média « FootAfrique », et d’ajouter : « Au Mondial mexicain, en 1986, un chanteur marocain, dont je ne connais pas le nom, l’avait accaparée. Personne ne s’en était soucié. Mais les mélomanes savent très bien que c’est faux. Le rythme de la chanson est typiquement algérois, on l’appelle El Hadaoui (6/8) ». A-t-il indiqué.

Enfin, Sadek Djamaâoui regrette que les chanteurs algériens ne soient pas protégés. « Que voulez-vous que je vous dise. Dans d’autres pays, les chanteurs sont protégés, je ne crois pas que nous le soyons sur le plan international. Lors de la CAN-2019 en Égypte, la chaîne qatarie, beIN Sports, s’est servie copieusement de Jibouha Ya Louled et je n’ai pas perçu un centime. C’est normal ça ? L’ONDA doit posséder un service contentieux et des compétences pour défendre nos intérêts ».