Les mouvements protestataires et les grèves cycliques qu’a connus l’année scolaire 2009-2010, ont réduit le nombre des heures de classe, dont la norme requise est de 35 semaines d’études. Résultat : le baccalauréat cette année se déroulera dans une ambiance empreinte d’angoisse, de pression et de multiples craintes.
Ce n’est plus le trac ordinaire de l’examen vécu jadis par les candidats mais, surtout le stress d’une année scolaire très agitée.
Les postulants ne sont pas totalement confiants car les préparatifs n’ont pas été de tout repos pour eux. 498 166 candidats dont 351 405 candidats scolarisés et 146 761 candidats libres sont concernés. Le nombre d’inscrits a augmenté par rapport à l’année passée. Ils étaient 444 514 candidats.
Le ministre de l’Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, a rassuré, lors de la réunion de la Commission nationale chargée du suivi et de la mise en oeuvre des programmes que, les sujets du Bac porteront sur les cours dispensés. La commission a défini les limites de chaque matière du programme en vue de ne pas encombrer les élèves par des révisions inutiles.
Outre les moyens techniques mis en place, la tutelle prévoit comme à l’accoutumée, deux sujets d’examen au choix pour chaque matière et une demi-heure accordée en plus du temps réglementaire réservé au traitement de chaque sujet. Ce qui pose problème selon les pédagogues c’est la suppression d’une partie du programme, ceci est-il réellement une solution ? Les heures supplémentaires et les cours polycopiés distribués peuvent compromettre l’assimilation des programmes.
Quels effets aura cette situation sur les résultats du baccalauréat ? En 2009, le taux de réussite avait atteint 47%, en majorité dans les filières techniques et littéraires. Qu’en est -il de cette année? La réponse on l’aura à partir du 8 juillet, date de la proclamation des résultats.
61,18 % DE FILLES SCOLARISÉES
On notera que le pourcentage de candidates filles scolarisées est de 61,18%, soit 215 000 candidates, contre 38,82% pour les candidats garçons, soit 136 405 candidats. S’agissant des candidats libres, les candidats garçons représentent un taux de 52,91%, soit 77 646 candidats, contre 47,09 % pour les filles, soit l’équivalent de 69 115 candidates.
En ce qui concerne la répartition des candidats scolarisés par filière, il ressort que la filière des sciences expérimentales se taille le plus grand nombre, avec un taux de 32,96%, équivalent à 134 518 candidats, suivie par les lettres et philosophie, avec un taux de 26,42 %, soit 107 828 candidats, alors que la filière gestion et économie affiche le taux de 9,83%, équivalent de 40 108 candidats.
Pour ce qui est des filières mathématiques et technique-maths en génie électrique, en génie mécanique, en génie civil et en génie des procédés, elles ont enregistré respectivement les taux de 2,65 %, 2,25_%, 1,62 %, 1,46 % et 1,37 %.
Pour rappel, le nombre de candidats concernés par l’épreuve d’éducation physique et sportive (EPS), le ministère de l’Éducation nationale a relevé un « grand intérêt pour cette épreuve, notamment chez les filles ». Ainsi, pour les candidats scolarisés le taux affiché est de 98,07%, correspondant à 344 632 candidats, soit 202 806 filles et 141 826 garçons.
Pour un total de 498 166 candidats concernés par l’épreuve de l’EPS, 89 182 sont des candidats libres, soit 53 051 garçons et 36 131 filles. Quant au nombre de centres de déroulement des épreuves, il est de l’ordre de 10 131 centres, 48 centres de correction et 9 centres de collecte de copies d’examen sont prévus pour la présente session du baccalauréat.
Le ministre de l’Éducation nationale a affirmé que toutes les dispositions ont été prises pour indemniser à temps les personnels chargés de l’encadrement, de l’organisation, de la surveillance et de la correction, précisant que 84 701 professeurs sont chargés de la surveillance des épreuves et 33 637 autres professeurs sont désignés pour la correction qui aura lieu vers le 15 juin. Il est prévu, aussi, des surveillants supplémentaires au niveau de chaque centre, allant jusqu’à 10 surveillants selon la nature du centre et le nombre de candidats.
D’autre part, il est constitué, selon la même source, chaque année, une commission nationale présidée par le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, dont la mission est d’assurer le suivi de l’organisation des examens officiels, notamment l’aspect sécuritaire, l’acheminement des sujets et leur impression.
Rebiha Akriche