Le sujet de l’arbitrage douteux en continent africain ne cesse d’être à la une des tabloïds. Malgré une qualification au bout d’un match dont le scénario rappelle celui de la finale de la CAN 2022, le sélectionneur sénégalais, Aliou Cissé, n’a pas hésité à tacler le sifflet continental. L’entraîneur champion d’Afrique en titre s’est montré solidaire avec son homologue algérien, Djamel Belmadi.
Cissé a accentué les points communs qu’il a avec Belmadi et a défendu ouvertement le sélectionneur des verts, « Djamel Belmadi en parle souvent, je le comprends parce que je le vis, comme d’autres entraîneurs. Ces problèmes d’arbitrage ont des conséquences sur notre niveau de jeu » dit-il en faisant allusion au dernier scandale d’arbitrage qu’a vécu l’équipe d’Algérie à Blida.
Le lion sénégalais ne s’est pas arrêté sur cette déclaration et a remué le couteau dans la plaie en illustrant sa réflexion « Quand on évoque les erreurs d’arbitrage, on nous dit d’arrêter de pleurnicher, mais tant qu’on ne réglera pas ce problème, le niveau de jeu laissera toujours à désirer. » ajoute-t-il dans une interview accordée au quotidien français Le Monde.
En Afrique, tout le monde le sait, personne en parle
Visiblement, le sélectionneur sénégalais avait à cœur de revenir longuement sur ce sujet. Cissé est dans une position confortable qui lui permet d’évoquer un sujet que les hauts lieux dans mes différentes fédérations veulent rendre tabou : « La fédération me demande de ne pas critiquer l’arbitrage par peur de représailles, et que l’arbitre nous le fasse payer » déclare l’un des acteurs de l’épopée du Sénégal en coupe du monde 2002.
Dans la lignée de ces déclarations courageuses, le sélectionneur des Lions de la Teranga a souligné un point important qui pourrait créer la différence pour les équipes africaines lors des grandes compétitions : « L’arbitrage en Afrique est catastrophique. Ces problèmes d’arbitrage posent un problème, car ils ont un impact sur notre niveau de jeu. Si on n’en parle pas qui va le faire pour résoudre ce problème ? » déclare le chef de la troupe sénégalaise.
Aliou Cissé n’est pas allé avec le dos de la cuillère et a remis en question les connaissances de base de certains arbitres « « Il y a des arbitres qui, sur un corner, ne savent pas faire la différence entre un marquage individuel et une défense en zone. Un arbitre est capable de se tromper en notre faveur et sur un autre match, il peut siffler en notre défaveur. » une déclaration forte qui pointe le mal que vivent des équipes qui aspirent à un jeu mondial et moderne en terres africaine.