Intervenant lors d’un point de presse organisé au complexe d’El Hadjar, le secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal Annaba a confirmé que la grève dont menacent les travailleurs débutera lundi 21 juin comme annoncé et que toutes les dispositions légales ont été prises pour que le service minimum soit assuré pendant le débrayage.
Smaïn Kouadria rappellera que cette décision a été mûrement réfléchie et qu’elle fait suite à une longue procédure de conciliation après les négociations pour amener la direction à se conformer à l’accord de la tripartite relatif aux augmentations de salaires. Se disant convaincu de la légitimité du recours à cette mesure extrême, qu’il affirmera avoir tenté d’éviter de toutes
ses forces, le syndicaliste dénoncera l’attitude de la direction dans le traitement du dossier des augmentations salariales, ceci bien qu’il se soit personnellement épuisé à tenter de le convaincre que la société est tenue de se conformer, au même titre que toutes les entreprises du secteur et des autres branches, d’ailleurs, qu’elles soient publiques ou privées, à ce volet de l’accord de ladite tripartite.
A titre documentaire, une copie de ce document, dans lequel il est fait notamment mention d’une instruction aux syndicats de branches de prendre en charge la négociation des rémunérations et des augmentations de salaires qui y sont abordées, a été distribuée aux journalistes présents.
Ceci pour rappeler à ceux qui en douteraient que ledit accord de partenariat fait obligation aux opérateurs des secteurs public et privé de se conformer sans réserve à ses dispositions.
En réponse à une question relative au respect par le syndicat de la procédure régissant le droit de grève, l’animateur du point de presse fera un récapitulatif de toutes les phases des négociations de la plateforme de revendications, avant d’affirmer que la réglementation a été scrupuleusement suivie avant que les travailleurs n’optent pour l’arrêt de travail.
Convaincu de la justesse de sa démarche, il imputera l’échec des négociations au directeur général de l’entreprise, qui n’aurait pas répondu, comme souhaité, aux attentes légitimes des salariés.
Ceci alors qu’ils ont contribué à l’épanouissement de la société et à l’amélioration des performances de l’outil de production, comme le prouvent les résultats de ces derniers mois, ajoutera Smaïn Kouadria. Ce dernier a par ailleurs fustigé l’attitude irresponsable, selon lui, de l’inspection du travail d’El Hadjar qui n’aurait pas délivré le procès verbal de non conciliation que le syndicat n’a cessé de réclamer après l’échec des négociations.
Smaïn Kouadria dira par contre sa satisfaction devant l’attitude du wali de Annaba, qui n’aura, d’après lui, ménagé aucun effort pour qu’un dialogue aussi serein que possible s’instaure entre l’employeur et les représentants des travailleurs et que les négociations aboutissent.
Mouna Skander