C’est demain qu’on connaîtra le sort des négociations qui sont entamées depuis janvier dernier entre la direction d’ArcelorMittal Annaba et le syndicat de l’entreprise, lors de l’assemblée générale des sidérurgistes.
Cependant, les deux parties insistent obstinément sur leurs convictions. Samedi passé, lors de la réunion qui a regroupé la direction d’ArcellorMettal et le syndicat de l’entreprise, les discussions n’ont pas abouti et tous, semble se diriger vers l’impasse, notamment concernant l’application de la convention de branche revendiquée par les travailleurs.
Selon le journal électronique TSA, le directeur général d’ArcelorMittal Annaba, Vincent le Gouïc, a déclaré à la presse ce qui suit : « Nous avons demandé à notre partenaire social de se référer à la justice pour régler ce problème de convention de branche.
Si la loi nous le dicte, nous l’appliquerons. Si c’est le contraire, je ne comprends pas pourquoi on cherche à nous l’imposer d’autant que la proposition d’augmentation des salaires que nous avons proposée est plus avantageuse que la convention de branche ».
En revanche, le syndicat insiste sur l’application de la convention de branche, d’autant que le secrétaire général du syndicat, Smaïn Kouadria, a déclaré à la presse : « Nous ne ferons aucune concession quant à l’application de la convention de branche. Si la réunion de la dernière chance de ce lundi n’aboutit pas, plus rien ne nous empêchera de déclencher la grève.
Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout y compris le départ d’ArcelorMittal et son remplacement par une entreprise étatique « . Malgré la tentative de médiation qui a été envisagée par le wali de Annaba, M. Ghazi, lors de la cérémonie de lecture du programme d’investissements publics 2010-2014 dans la wilaya de Annaba, qui s’est déroulée avant-hier, les deux parties ne semblent pas prêtes à renouer le dialogue et tout semble voué à l’echec.
Smaïn Kouadria a décidé à reporter au 8 juin la date de l’assemblée générale appelée à décider du déclenchement de la grève. L’échec des négociations du 3 juin dernier devait initialement aboutir au débrayage des 6 000 travailleurs du complexe sidérurgique dès dimanche 6 juin.
Fawzi K.