Arcelormittal Annaba : Nouveau bras de fer en perspective

Arcelormittal Annaba : Nouveau bras de fer en perspective

Un communiqué du syndicat d’ArcellorMitta l Annaba a annoncé q’une assemblée générale des salariés de l’usine aura lieu demain dans l’enceinte du complexe de l’entreprise pour « approuver une grève » destinée à faire aboutir des revendications socioprofessio nnelles.

« Le syndicat vient de connaître une phase de rupture de dialogue avec la direction générale de l’usine ArcelorMittal Annaba », est-il précisé dans ce document.



Il est à rappeler que le syndicat de l’usine ArcelorMittal Annaba avait introduit, en mai dernier, une demande de conciliation auprès de l’inspection du travail d’El Hadjar (Annaba) autour d’une plateforme de revendications socioprofessionnelles, mais en vain.

Selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Smaïn Kouadria, ces revendications penchaient notamment vers « l’augmentation des salaires et aux mesures d’accompagnement liées à la mise à la retraite ».

La direction générale d’ArcelorMittal Annaba avait réagi à cet énième désaccord, à l’issue de la dernière rencontre avec le syndicat d’entreprise. Un accord collectif (pacte d’entreprise) régissant en particulier l’évolution des salaires jusqu’à fin 2010 a été signé avec le partenaire syndical le 7 juillet 2009.

L’usine ArcelorMittal Annaba emploie actuellement quelque 6 000 travailleurs. Sa capacité théorique de production est de 2 millions de tonnes d’acier liquide/an. Notons que ce regain de tension entre le syndicat et la direction de l’entreprise date depuis quelques semaines.

Les deux parties sont en désaccord sur de nombreuses questions socioprofessionnelles inscrites dans la plateforme des revendications du 9 mai 2010, la plus pressante étant l’augmentation des salaires, prévue sur l’avenant n° 1 de la convention de branche.

Par ailleurs, la direction a insisté qu’elle doit être vigilante dans sa gestion financière afin de mieux maintenir l’équilibre général de l’entreprise. L’irritation des travailleurs est aussi liée au fait que 1 200 d’entre eux, sur les 7 200 en poste début 2009, ont été licenciés ou ont quitté l’entreprise sans être remplacés. ArcelorMittal recrute du personnel étranger dans un cadre très douteux pour des missions à même d’être efficacement accomplies par des Algériens.

Fawzi K./Agence