Blessé, Arjen Robben a dû suivre la victoire des Pays-Bas sur le Danemark (2-0) depuis le banc des remplaçants.
L’ailier du Bayern Munich attend désormais avec impatience de faire son entrée dans cette Coupe du monde de la Fifa, Afrique du Sud 2010.
A l’approche du choc très attendu entre les Oranjes et le Japon, qui aura lieu le 19 juin à Durban, l’ancien joueur du Real Madrid évoque pour la Fifa sa blessure, ses premières impressions sur cette édition 2010 et ses favoris pour le titre suprême.
Arjen Robben, vous sortez d’une saison fantastique avec le Bayern et vous vous blessez juste avant votre départ pour l’Afrique du Sud. Comment avez-vous vécu ce coup du sort ?
Je me suis tout de suite dit que c’était fichu et que la Coupe du monde était terminée pour moi. Mais très vite, j’ai cherché des solutions pour pouvoir tout de même prendre part à la compétition. Nous avons tous travaillé dans ce sens et, aujourd’hui, je suis très heureux d’être présent en Afrique du Sud. J’espère pouvoir reprendre l’entraînement collectif au plus vite.
Comment vous êtes-vous blessé ?
C’était pendant le match amical contre la Hongrie, à quelques minutes du coup de sifflet final. J’ai essayé de jouer le ballon du talon, j’ai fait un faux mouvement et c’est le muscle qui en a souffert.
Il vous a certainement fallu une bonne dose de motivation pour revenir à temps pour cette Coupe du monde de la Fifa. Mais n’est-il pas un peu étrange de travailler à l’écart du groupe ?
Effectivement, c’est un peu bizarre de rejoindre le groupe, qui a suivi sa propre préparation. Mais, de toute façon, je suis arrivé en retard, à cause de la finale de la Ligue des champions. Maintenant, la situation est encore plus étrange. Je travaillais de mon côté pour revenir en forme, tandis que mes coéquipiers préparaient déjà le match contre le Danemark. J’espère que je vais vite retrouver le rythme. Quoi qu’il en soit, il faut donner la priorité au groupe. C’est à moi de trouver ma place.
Justement, où en êtes-vous sur le plan physique ? Avez-vous déjà retrouvé tous vos moyens ?
Je me sens bien. J’ai fait de gros progrès et je n’ai plus peur de forcer sur ma jambe. La blessure est pratiquement guérie mais je ne suis pas encore à mon meilleur niveau. Je dois encore reprendre l’entraînement avec le ballon et avec mes partenaires. Ensuite, je pourrai envisager la compétition.
Qu’attendez-vous de cette Coupe du monde de la Fifa ?
Beaucoup de choses ! Quand on dispute une Coupe du Monde, c’est pour la gagner. Toutes les équipes arrivent ici avec la même ambition. Cependant, il faut rester lucide : ce n’est pas si facile. Il y a de grandes équipes et de grands joueurs qui ont fait le déplacement. Malgré tout, je pense que nous avons de solides arguments et que nous pouvons réussir quelque chose d’intéressant.
Les Pays-Bas ne manquent pas d’atouts sur le plan offensif. Quel est l’importance d’un joueur comme Wesley Sneijder, aussi bien pour vous sur le terrain que pour le reste de l’équipe ?
Wesley préfère jouer juste derrière les attaquants de pointe. C’est un élément essentiel, surtout pour ceux qui sont amenés à évoluer devant lui. C’est un excellent passeur qui voit parfaitement le jeu. Pour les attaquants, c’est un gage de qualité. Avec lui, on sait que le ballon arrive toujours à destination.
Quel rôle tient votre sélectionneur, Bert van Marwijk ? Quelles sont ses caractéristiques ?
Je crois que, dès le début, il savait ce qu’il attendait de cette équipe. Avant le match, chacun de nous sait exactement ce qu’il a à faire. En tant qu’entraîneur, c’est quelqu’un de rassurant. Il a une influence très positive sur le groupe. Ce sont des qualités importantes chez un sélectionneur.
Dernière question, quels sont vos favoris pour le titre, en dehors des Pays-Bas ?
C’est toujours une question délicate. Tout le monde a sa petite idée mais l’histoire montre que ce ne sont pas toujours ceux que l’on attendait qui arrivent en finale. On parle beaucoup du Brésil, de l’Argentine, de l’Espagne et d’une ou deux autres formations. Ce sont toutes de bonnes équipes mais je pense qu’il y aura au moins une grosse surprise dans ce tournoi.