Arrestation de faux officiers, Qui sont-ils donc ?

Arrestation de faux officiers, Qui sont-ils donc ?

De plus en plus d’escrocs ont recours à de nouveaux modes de tromperie pour faire tomber leurs victimes. C’est le cas d’un homme âgé de 48 ans qui a joué le rôle d’un commandant de l’ANP, aidé de ses complices, sa femme et son ami, dont le seul but est de soutirer de l’argent à ses victimes. Faux commandant de l’ANP, faux colonel du DRS, les escrocs ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins.

En effet, les gendarmes de la brigade de M’Cif, à M’sila, ont réussi à démasquer un faux commandant de l’ANP ainsi que son épouse qui a joué le rôle d’intermédiaire avec l’appui d’un autre malfaiteur.

Le faux commandant répondant aux initiales B. A et âgé de 48 ans, sa femme de 42 ans et leur complice, le nommé F. K., de 41 ans, ont arnaqué plusieurs victimes et ce, pour des raisons financières. L’arrestation des trois escrocs fait suite au dépôt de plaintes de plusieurs victimes ayant fait l’objet d’escroquerie par la bande de malfaiteurs en question.

Le cerveau du gang, le dénommé B.A, ou le faux commandant de l’ANP, qui se faisait passer pour un officier supérieur de l’ANP à la retraite, a été interpellé avant-hier par les gendarmes de M’Cif suite à une enquête ouverte après le dépôt des plaintes.

Il a été arrêté à bord de son véhicule à hauteur du village Bir El Arbi, dans la commune de M’Cif, en possession d’une serviette renfermant des documents servant dans ses actes d’escroqueries.

C’est avec ces documents que le faux commandant a pu convaincre et gagner la confiance de ses victimes. Il leur promettait de régler leurs problèmes d’ordre social en exhibant de faux documents pour leur faire croire qu’il est réellement un commandant de l’ANP. En plus de cela, cet escroc a acquis un véhicule de marque Mazda, très utilisé par les officiers supérieurs de l’ANP, afin de gagner davantage la confiance de ses victimes.

C’est en usant de la sorte que B. A. a pu récolter des sommes phénoménales auprès de ses victimes au cours de son parcours d’arnaque. Interrogé par les gendarmes enquêteurs, l’escroc en question a dévoilé les techniques qu’il utilisait ainsi que les noms de ses deux complices, sa femme et son ami en l’occurrence.

Ces derniers ont été interpellés suite à cette affaire. Les trois mis en cause ont été présentés, hier, devant le procureur de la République près la cour de M’sila. Les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que la femme a été citée à comparaître à l’audience prévue le 16 septembre prochain.

UN FAUX COLONEL DU DRS ARRÊTÉ APRÈS AVOIR ESCROQUÉ VINGT PERSONNES

Agé de 50 ans, le nommé B.H, se faisant passer pour un colonel du DRS, a été interpellé il y a quelques mois par les éléments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale de Sidi Bel Abbès, suite à une enquête de plusieurs jours.

Traqué depuis des années, le faux colonel a fini par être arrêté suite à une énième escroquerie, celle dont a été victime une jeune fille âgée de 20 ans, originaire de Sid Bel Abbès. C’est à partir d’une plainte déposée, il y a quelques mois, par la jeune fille, une étudiante à la faculté de Bab Ezzouar, que l’escroc a été interpellé par les gendarmes.

Tout a commencé en juillet 2011, date à laquelle la jeune étudiante avait entamé une série de démarches afin de trouver un travail. La fille avait contacté plusieurs voisins, proches et amis dans l’espoir de trouver un emploi et c’est à partir de là que son père est entré en contact avec B.H. (le faux colonel) afin qu’il l’aide à trouver du travail pour sa fille.

Le père a été escroqué par B.H. qui lui a promis de régler le souci de sa fille, d’autant qu’il s’est présenté comme un colonel du DRS et qu’il jouissait de plusieurs connaissances de haut niveau. Les choses se sont accélérées très vite et l’étudiante est entrée en contact avec le faux colonel via son téléphone mobile.

A partir de là, l’escroc avait promis à la fille (sa victime) de lui trouver un travail, mais à condition qu’elle continue ses études à l’université de Bab Ezzouar, à Alger, car ici, lui avait-il expliqué, il sera plus facile de trouver un «job». En faisant le transfert de Sidi Bel Abbès vers Alger, la jeune étudiante s’est installée dans un quartier de la banlieue algéroise.

Ici, les contacts téléphoniques entre le faux colonel et la fille vont s’intensifier. Avec le temps, B.H. s’est intéressé à la fille, alors il s’est présenté, quelques mois après, à son père pour lui demander sa main (alors qu’il était déjà marié, voire une autre victime).

Le père va très vite accepter en croyant qu’il s’agissait d’un homme honnête et respectable. Comme cela a été planifié, par l’escroc, ce dernier s’est fiancé avec la jeune étudiante, c’était le 6 mars 2012. Et c’est à partir de là, aussi, que les visites de B.H. sont devenues fréquentes au domicile familial de la jeune étudiante, sis à Sidi Bel Abbès.

Et pour gagner la confiance de ses parents, B.H. avait annoncé au père de la jeune étudiante qu’il allait déménager à Oran afin de se rapprocher de sa fiancée. Les jours passent et le doute a commencé à gagner le père de l’étudiante, car le comportement de B.H. est devenu inquiétant.

En effet, le faux colonel avait fréquenté un groupe de personnes dans une cafétéria de Sidi Bel Abbès. Ici, les rencontres entre lui et ses amis sont devenues fréquentes, sous l’oeil vigilant toutefois des éléments de la section de recherche. Le temps est venu pour passer à l’action et c’est vers la fin de l’année passée que les gendarmes ont arrêté le faux colonel du DRS, et ce, en plein centreville de Sidi Bel Abbès.

L’homme a été interpellé avec son cartable contenant de faux documents, des photos et des documents de ses exvictimes, qu’il collectionnait pour assouvir ses fantasmes. Durant l’interrogatoire, les gendarmes ont découvert que l’homme était recherché depuis des années dans le cadre de plusieurs affaires d’escroquerie.

Les victimes tombaient l’une après l’autre et leur nombre continuait d’augmenter. Le faux colonel était arrivé à tromper la vigilance de 19 victimes, mais la vingtième, l’étudiante, lui a été fatale.

S. Abi