La bande de “Jakarti” choisissait bien ses cibles. Cadres, commerçants et hommes d’affaires. Ce réseau activait dans des quartiers résidentiels, à l’ouest d’Alger.
Repris de justice pour la plupart, ils se sont constitués en bande de malfaiteurs alors qu’ils étaient en prison.
La Brigade de recherche et d’investigation (BRI), relevant de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger, a finalement réussi, après plusieurs semaines d’enquête, à mettre la main sur ce groupe de malfaiteurs spécialisé dans le vol de domicile de personnes riches en les menaçant avec des armes blanches. Une situation qui a semé la peur auprès des citoyens durant plusieurs mois.
En effet, c’est suite à plusieurs plaintes des résidents de ces quartiers que la BRI a intensifié le travail de renseignements et a effectué un travail de terrain colossal qui a abouti à l’arrestation d’une jeune fille qui serait la “clé” du groupe.
Il s’agit de la nommée H. S., âgée de 19 ans, qui a fini par dénoncer un de ses complices. Les enquêteurs ont pu alors identifier toute la bande qui est composée de 4 membres, dont 3 sont des repris de justice. Il s’agit du nommé B. F. connu sous le sobriquet de “Jakarti” et son complice R. A., âgé de 25 ans, qui est impliqué dans 18 affaires de droit commun alors qu’un autre membre, B. B., est toujours en fuite.
Leur tactique de vol était de cibler une victime en se basant d’abord sur le type de véhicule qu’elle possède avant de s’intéresser à ses habitudes, les noms de ses voisins et même sur la fréquence de ses déplacements au marché et le type de magasins qu’elle fréquente. Ensuite, les voleurs élaborent un plan avec la complicité de la jeune fille. Cette dernière se déplace à la maison ciblée et fait semblant de demander après un voisin en donnant un nom qui existe.
Une fois que la victime ouvre la porte, en toute confiance, elle est tout de suite agressée et ligotée par les autres voleurs armés qui prennent soin de s’assurer qu’elle est seule. Ils s’emparent de tous les objets de valeur, à savoir l’argent, les bijoux, les téléphones portables, les caméras avant de prendre la fuite en toute quiétude profitant du calme qui règne au sein des quartiers résidentiels. Reste la vente du butin, cette dernière est négociée en fonction de la demande.
Les malfaiteurs, natifs de plusieurs quartiers d’Alger, ont reconnu lors de l’enquête leur méfait et ont avoué avoir fait connaissance en prison. Et c’est là qu’ils ont décidé de se constituer en un groupe et de dresser leur plan dès leur libération.
Présentés devant le procureur près le tribunal de Chéraga, ils ont été tous écroués pour “association de malfaiteurs, vol qualifié avec violence, menace de mort, et aussi faux et usage de faux”, puisqu’ils circulaient avec de faux permis de conduire.
NEÏLA B.