Le FFS assiste impuissant à une déferlante d’arrestation de militants et de journalistes en Algérie. Cette vague répressive intervient alors que le plus vieux parti d’opposition a annoncé officiellement sa participation aux élections du 27 novembre prochain. Il est donc légitime que le FFS s’interroge sur le « timing » de ces arrestations.
C’est avec « une grande inquiétude » que le FFS déclare suivre « le retour des arrestations arbitraires, qui touchent de nombreux militants politiques, défenseurs des droits humains et journalistes ». Cette nouvelle vague répressive a poussé le parti à réagir via un communiqué publié aujourd’hui sur sa page Facebook.
Le FFS dénonce et s’interroge
Dans son communiqué, le parti du feu Hocine Ait Ahmed réitère son attachement aux libertés et à la démocratie. Le FFS a dénoncé « le recours systématique à la gestion sécuritaire des affaires de l’État ». Selon lui, cette gestion vise à « contrer les aspirations populaires à la liberté, à la dignité et à la justice sociale ».
Le FFS va jusqu’à s’interroger ensuite « sur le timing de cette escalade sécuritaire et judiciaire ». Le communiqué du parti rappelle que « le pays est à l’aube d’une élection locale, qu’il aurait été plus approprié d’encourager ». Selon le FFS, l’état aurait mieux fait d’adopter « un certain nombre de mesures d’apaisement ». Ces mesures auraient été « capables de rétablir la confiance et d’instaurer la sérénité dans la société ».
Il est à rappeler que le FFS a officiellement annoncé sa participation aux élections. Cette annonce risque de jouer contre lui à l’avenir, au sein de sa base électorale. Cette dernière ne peut être que dissuadée de suivre le FFS dans son aventure, si toutefois un pareil climat de répression persiste.
Encore une fois, le FFS déclare que « l’approche du tout sécuritaire pour faire face à la crise politique ne fera que creuser davantage le fossé de la confiance ». Le Parti exige « la libération de tous les détenus d’opinion et la cessation immédiate des atteintes aux libertés individuelles et collectives ». Pour conclure, le Parti avoue espérer « un dialogue national global en mesure de mettre fin à la crise nationale ».