Le mouvement pacifique de contestation populaire Hirak a engendré, depuis son début à ce jour, des centaines d’arrestations de manifestants qui ont fini pour la plupart par des procès et des poursuites judiciaires.
Intervenant lors d’une rencontre de solidarité avec les détenus, organisée hier samedi au siège de l’association Rassemblement Actions Jeunesse (Raj), le défenseur des détenus et lanceur d’alertes Zaki Hannache a avancé des chiffres estimatifs concernant le bilan du Hirak depuis son début.
Selon ce qu’a rapporté ce dimanche le quotidien El Watan, l’activiste a indiqué que les manifestations hebdomadaires du Hirak, depuis son début à ce jour, se sont soldées par « plus de 10 000 conduites au commissariat, 500 procès et 1200 poursuites judiciaires ».
Ces chiffres « estimatifs », selon lui, ont été établis en se basant sur « sur les données dont nous disposons », d’autant qu’il n’y a pas de véritables statistiques sur les détentions politiques, a-t-il souligné.
« Du moudjahid au militant, à l’étudiant, au médecin, jusqu’au simple citoyen ».
Évoquant les profils des manifestants et activistes qui ont fait objet de ces mesures lors des manifestations pacifiques du Hirak, l’activiste précise qu’ils sont variés allant « du moudjahid au militant, à l’étudiant, au médecin, jusqu’au simple citoyen ».
Signalant qu’il y avait « des familles entières qui ont été arrêtées » à l’exemple « des Laalami ou des Riahi », Zaki Hannache souligne que le régime « ne fais aucune différence entre les hommes et les femmes, les jeunes ou les vieux (les âges vont de 17 à 86 ans) ».
Faisant un aperçu chronologique des principales vagues d’arrestation intervenues lors du Hirak, le fervent défenseur des détenus a cité la vague « liée au drapeau amazigh en septembre 2019 », qui constitue les premières détentions politiques.
Ensuite, intervient la vague qui « visait les militants et activistes, notamment du Raj, du RCD … ». Il a tenu à précise à ce propos que la « la période ayant enregistré le plus grand nombre d’arrestations est celle de la campagne électorale », constatent que « c’est ce qui se passe aujourd’hui, à la veille des législatives ».