Artisanat traditionnel: les vrais problèmes des artisans « doivent être identifiés pour trouver des solutions »

Artisanat traditionnel: les vrais problèmes des artisans « doivent être identifiés pour trouver des solutions »

La ministre déléguée auprès du ministre de l’aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou, a souligné jeudi à Béjaïa la nécessité de connaître réellement les vrais problèmes des artisans des différentes régions du pays et ce afin de pouvoir trouver des solutions idoines et capables de donner une nouvelle impulsion au secteur.

« Les vrais problèmes dont souffrent les artisans sur le terrain doivent être soulevés et transmis aux responsables concernés afin que nous puissions prendre les mesures nécessaires et trouver les solutions idoines pour promouvoir davantage le secteur », a insisté Tagabou à Aokas, où elle a visité une exposition dédiées aux différents métiers de l’artisanat traditionnel (bijoux, habits, tapisserie, gâteaux, couture et objets artisanaux).

La ministre a fait cette déclaration après avoir écouté les doléances de plusieurs artisans participant à cette exposition organisée à la maison de l’artisanat d’Aokas. Plusieurs artisans se sont plaints notamment du manque flagrant de commodités (Gaz, électricité, aménagement…) dans les locaux qui leur ont été attribués auparavant dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat visant à promouvoir les activités artisanales et permettre aux artisans de commercialiser leurs produits. « Mon local manque de commodités notamment le gaz », a expliqué l’une des exposantes à la ministre.

Au niveau de la brise de mer, à la sortie nord-est de la ville de Béjaïa, la ministre a visité plusieurs stands d’une autre exposition de produits artisanaux organisée dans le cadre de la semaine culturelle de Ghardaïa à Béjaïa.

Mme Tagabou a longuement écouté les doléances des artisans de Ghardaïa, avant de les encourager à développer davantage leurs activités et leurs produits de façon à les adapter au marché international.

« Cette exposition montre l’importance du patrimoine culturel et artisanal de la wilaya de Ghardaïa, et elle se veut aussi un espace d’échange d’idée et de culture entre les deux wilayas », a souligné la ministre, qui, à l’occasion, a honoré le meilleur artisan et la plus petite artisane ayant pris part à cette manifestation.

Ayant annoncé par la même la clôture de cette semaine culturelle de Ghardaïa à laquelle ont pris part une soixantaine d’exposants, la ministre a saisi l’occasion pour instruire les responsables de la wilaya de Béjaïa à trouver des espaces propices au niveau des places publiques afin de permettre aux artisans d’exposer et de commercialiser leurs produits artisanaux.

Dans une intervention à la radio locale de Béjaïa, la ministre a insisté sur la nécessité de former davantage d’artisans en vue de perpétuer ces métiers traditionnels à travers les différentes régions du pays, tout en rassurant les artisans quant à la disponibilité en Algérie de la matière première (argile, terres précieuses … ».

Au niveau de la maison de l’artisanat de Sidi Ali Labhar, la ministre a visité quelques locaux attribués à l’occasion à des artisans et ce avant de procéder à la remise de décision d’attribution d’aide et de soutien du fonds national de la promotion des activités artisanales (FNPAA) au profit d’une dizaine d’artisans de la wilaya de Béjaïa. Avant de clôturer sa visite au niveau de ce centre, Mme Tagabou a inauguré une nouvelle salle de formation d’artisans.