M. Zeggai
La situation à l’ASMO prête à confusion. Les prises de position arrogantes et incompréhensibles se sont avérées finalement profitables à certains dirigeants pour gagner du temps et tempérer l’ardeur de la rue. Finalement, l’annonce de la démission n’est qu’un scénario visant à tromper l’opinion publique.
Selon une source proche du club, ceux qui ont annoncé leur départ sont en train de préparer la saison prochaine, mais avec beaucoup de zones d’ombre. On croit savoir que la lettre de demande du stade Habib-Bouakeul a été remise à qui de droit et ce, dans l’éventualité de la reprise. A cet effet, on vient d’apprendre que c’est Salem Laoufi qui a été reconduit à la barre technique et que ce sont les mêmes dirigeants qui prennent les mêmes décisions. Comme quoi à l’ASMO, on persiste à vouloir faire du neuf avec du vieux. Notre source nous a confirmé que Larbi Oumamar, Merouane Baghor et Salem Laoufi multiplient les contacts pour se concerter et remettre l’équipe sur rails.
Mohamed El-Morro, le PDG de la SSPA, encore sous le choc de son limogeage du poste de DG des JM 2021, a pris du recul ne serait-ce que momentanément. Mohamed Saâdoun, plus connu sous le sobriquet de «Moumouh», a conditionné son retour aux affaires du club et ses investissements par sa désignation au poste de premier responsable de la SSPA/ASMO. Ce qui signifie l’existence de profonds désaccords entre les décideurs asémistes. Or, si cette situation venait à perdurer, c’est le club qui en fera inévitablement les frais. L’assemblée générale des actionnaires, qui devait permettre l’intégration de nouveaux investisseurs dans le conseil d’administration du club, n’a jamais eu lieu.
Pourtant, on a bien évoqué la venue des chefs d’entreprises privées pour racheter des parts du capital social de la SSPA/ASMO. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse cet article, rien ne se profile à l’horizon quant à la venue de nouveaux actionnaires. En somme, c’est le statu quo à l’ASMO au moment où les autres formations de la Ligue 2 sont sur le point de boucler leur recrutement et s’apprêtent à reprendre le travail. Pire encore, le club vient de perdre une pléiade de jeunes talents promus à un bel avenir.
Selon notre source, les jeunes Tiouzeghou et Hamza Bessis ont opté pour l’USMA, alors que les Ouamara et Hireche viennent de signer au CABBA, avant que les Belharane, Bekkouche et Belarbi ne décident de rejoindre le CRB. Quatre joueurs séniors, Alaoui, Khalfallah, Hadji ont mis le cap sur l’OM et Bouakil Younès, qui s’est désisté de toutes ses mensualités pour obtenir sa libération, a rejoint la JSK. A propos des plaintes déposées au niveau de la CNRL (Commission nationale de résolution des litiges), aucun dossier n’a été déposé, à l’exception de celui du joueur Haddad pour lequel les deux parties sont invitées mercredi prochain à la CNRL.
Avec les dettes qui se sont cumulées, neuf mois sans salaires pour la plupart des joueurs, l’ASMO risque de tomber sous la sanction d’interdiction de recrutement, à moins que l’on n’ait déjà préparé un plan anti-attaque pour débouter les joueurs plaignants. A noter que la réunion prévue entre le wali d’Oran, le DJS et les dirigeants asémistes n’a pas eu lieu en raison de l’agenda professionnel du chef de l’exécutif de la wilaya. En attendant, les inconditionnels se demandent avec quelle équipe et quels moyens leur club va-t-il entamer le prochain exercice ?