ASM Oran: L’étau se resserre sur les dirigeants

ASM Oran: L’étau se resserre sur les dirigeants

M. Zeggai

La situation ne prête guère à l’optimisme au sein de l’ASMO, qui est en train de récolter les conséquences de la fuite en avant de ses dirigeants. Ainsi, après le boycott des supporters, voilà que l’ASMO n’intéresse plus les investisseurs. Ceux qui croient détenir les clés du football sont en train de mener le club vers la dérive. La faute incombe également aux anciens dirigeants et anciens présidents du club qui ont « lâché » l’équipe au moment où celle-ci avait grandement besoin de l’apport de ceux qui se sont fait un nom à l’ASMO. Certaines rumeurs ont fait état de la venue de l’ex-président du WAT, Djilali Benhamed. D’autres annoncent celle de Karim Cherif Othmane, au moment où des informations ont circulé faisant état de l’intérêt de Mohamed Adjal pour prendre les destinées du club. Ce dernier a carrément nié cette information. C’est dire que tous ces tapages médiatiques, calculés bien sûr, ne sont faits que pour tromper l’opinion publique et, éventuellement, gagner du temps.

Aujourd’hui, l’ASMO est dans une posture qui risque de lui porter de graves préjudices devant le désintéressement total de Mohamed El Morro, propulsé directeur général des JM 2021, de Larbi Oumamar, qui se dit très occupé par son statut de membre fédéral, de Mohamed Saâdoun qui est aux abonnés absents, alors que le président du CSA, Baghor Merouane, a déjà affirmé qu’il se désiste de l’équipe première. Cette situation a fait réagir quelques supporters, qui ont observé dernièrement un sit-in devant le siège de la wilaya pour faire entendre leurs voix dans l’espoir d’inciter les autorités locales pour dénouer la crise. Selon une source crédible, une réunion de travail est prévue entre les contestataires et le DJS, Gherbi Badreddine, pour débattre la situation. La révision de la liste des membres de l’AG 2008 figure au menu du fait que plusieurs d’entre eux ont été écartés sans aucune raison réglementaire, ainsi que le départ de la direction actuelle et l’annulation de l’adoption des bilans de la dernière AGO. Telles sont les revendications actuelles des protestataires.

Là, on se dirige vers des scénarios précédents si les autorités locales ou les dirigeants actuels ne paraissent guère enclins à prendre le taureau par les cornes. Car il y va de l’intérêt de la deuxième équipe de la ville d’Oran, un patrimoine national, en voie de disparition pure et simple du concert du football national comme le confirment certains signes. La conférence de presse, programmée pour annoncer la démission de Larbi Oumamar et le désistement de Baghor Merouane de la gestion de l’équipe senior, a été reportée puis annulée. L’assemblée générale des actionnaires vient d’être ajournée puisque les responsables asémistes sont préoccupés par d’autres obligations. L’ASMO ? Ce sera pour plus tard, au moment où les dettes des joueurs s’accumulent et qui risquent de bloquer le club si la CRL venait à être saisie. On vient d’apprendre dans ce sens qu’un joueur, dont on n’a pas voulu révéler le nom, s’est désisté de ses salaires pour bénéficier de sa lettre de libération.

Cette démarche est devenue une marque déposée chez l’ASMO. Un proche du club nous a fait savoir que le gérant de l’hôtel « Fantazia » a réclamé son argent, une dette d’un montant de plus de 500 millions de centimes. En somme, avec une SSPA en faillite, des caisses vides, des joueurs dans l’expectative, un public en plein boycott, l’ASMO est dans une vraie impasse. Ceux qui ont été à l’origine de ce calvaire doivent faire leur examen de conscience vis-à-vis de Abdelkader Reguieg « Pons », la figure emblématique du club que personne n’oubliera de sitôt.