M. Zeggai
A l’ASMO, le flou persiste, les supporters s’inquiètent et la prochaine saison s’annonce compromise. La décision du président du CSA, Baghor Merouane, de se décharger de la gestion de l’équipe première, l’absence énigmatique de Mohamed Saâdoun « Moumouh », le recul de Mohamed El Morro et l’annonce de démission de Larbi Oumamar, ont mis l’ASMO dans une situation inédite pouvant mettre en danger le club, surtout que rien ne se profile à l’horizon. La stratégie adoptée par les dirigeants pour provoquer la réaction des autorités locales ne semble pas avoir donné les résultats escomptés.
Ceci dit, les responsables asémistes sont bien partis pour rester et ce, en dépit des préjudices subis par le club. Selon une source bien informée, Salem Laoufi a déjà tracé sa feuille de route avec la reprise pour le 20 juin prochain au cas où il serait maintenu et dont l’objectif sera bel et bien l’accession. A l’ASMO, la chanson est toujours la même, sauf que les refrains changent. Devant cet état de fait, les supporters pointent un doigt accusateur le DJS Badreddine Gharbi qui, selon eux, n’a pas tenu ses promesses relatives au changement de la liste des membres de l’AG qui a été modifiée sans aucune raison valable et d’une manière anti-réglementaire. Une revendication somme toute logique et légitime.
Le silence du responsable de la DJS « commence par susciter bien des interrogations et des doutes », nous a-t-on affirmé. Dans la foulée, les dirigeants font face à un autre défi de taille, celui de dissuader leurs joueurs de recourir à la chambre de résolution des litiges pour réclamer leurs salaires impayés. L’ultimatum fixé par les joueurs a pris fin, ce qui signifie clairement que les joueurs vont passer à l’acte et saisir la CRL. Un véritable casse-tête pour la direction du club qui risque une éventuelle interdiction de recrutement cet été. A moins que Larbi Oumamar ait déjà préparé un plan salvateur. Devant ce marasme dû à une gestion anarchique, les responsables ont décidé de recourir à une assemblée générale des actionnaires au moment où tout le monde reconnaît que la SSPA est en état de faillite, alors que les repreneurs ne se bousculent pas au portillon.
Certains ont évoqué la venue d’un investisseur franco-algérien, un scénario Tikkouk qui revient à la surface et ce, pour tromper l’opinion publique et préserver certains intérêts. Programmée pour le 16 juin prochain, cette AG se prépare dans le flou, certains actionnaires nous ont confirmé qu’ils n’ont pas encore reçu leurs invitations. Cette assemblée générale des actionnaires est conçue pour désamorcer la crise et prendre les décisions qui s’imposent, mais personne n’est convaincu, dans la mesure où la situation est arrivée à un point de non-retour et ne prête guère à l’optimisme. Même s’il est très difficile d’y remédier, il reste toujours une lueur d’espoir pour mettre fin à ce calvaire avec la désignation d’un nouveau conseil d’administration. Mais ce n’est pas évident compte tenu des intentions des uns et des autres et de leurs intérêts.
Pour rappel, la dernière AG de la SSPA a eu lieu en 2016 à l’hôtel « El Mouahiddines » avec à l’ordre du jour l’intégration de Mohamed Saâdoun « Moumouh » dans la société. Une intégration qui n’a jamais eu lieu pour une raison que seuls El Morro et ses collaborateurs connaissent. Le scénario pressenti est de voir Larbi Oumamar plébiscité comme nouveau P-DG de la SSPA ou Mohamed El Morro, même touché par le cumul, pourrait conserver son poste. « C’est un scénario étudié », a souligné un proche du dossier. A présent, tous les espoirs des asémistes reposent sur le wali d’Oran, Mouloud Cheribon, pour sauver un club en voie de disparition.