M. Zeggai
A l’ASMO, c’est le flou qui persiste. La confusion qui y règne risque de déboucher sur de graves conséquences.
Aujourd’hui, nous assistons à la mort lente de l’équipe des Abou Kebir Baghdad, Kacem H’mida et Reguieg Abdelkader « Pons », Hadj Baghdadi et Hadj Lahouari Moudoub. La réalité est là, même si certains essayent de tromper l’opinion publique. Aujourd’hui, l’ASMO est devenue orpheline de ses enfants par la faute de certains inconscients qui ont toujours privilégié leur personne au détriment du club, de son histoire et des hommes qui l’ont créé. Les scénarios se répètent. Les refrains changent mais la chanson reste la même. Le président du CSA/ASMO, Baghor Merouane, a pris la décision de se désister de la gestion de l’équipe du football.
Larbi Oumamar, considéré comme la tête pensante du club, a décidé de quitter le club. Mohamed El Morro, qui est préoccupé par ses obligations de directeur général des JM 2021, a sollicité Bouakil Rabie pour venir investir à la société sportive, mais ce dernier a refusé l’offre. Mohamed Saâdoum « Moumouh » s’est éclipsé. « Je suis occupé par mes affaires professionnelles », nous a-t-il affirmé. Voilà où en est la situation du club asémiste. Le tout dans un silence incompréhensible des autorités locales. Plus grave encore, la situation des joueurs qui n’ont pas perçu de salaires depuis plusieurs mois. Là, on vient d’apprendre que « deux joueurs ont été partiellement régularisés pour jouer le rôle d’intermédiaires avec leurs coéquipiers et la direction », nous a révélé une source proche du club. C’est du moins la situation décourageante qui prévaut à l’ASMO dans la mesure où le champ est miné, notamment sur le plan financier.
La question que l’on se pose est de savoir s’il y a vraiment une volonté de partir et libérer le club ? Certains estiment que cela n’est qu’un scénario devant l’ampleur de la crise financière qui secoue le club: 15 milliards de centimes de dettes du président du CSA adoptée par les 28 membres de la dernière AGO. Salaires impayés des joueurs qui pourraient facilement dépasser les sept milliards de centimes, sans oublier la menace des joueurs qui veulent saisir la CRL. Comment en est-on arrivé là ? C’est le résultat d’une gestion catastrophique avec une SSPA et un conseil d’administration « fantômes ». Une gestion approximative, l’ASMO s’étant retrouvée à l’intersaison passée avec quatre et cinq managers chargés du recrutement. Cela explique l’absence d’investisseurs et de sponsors, notamment avec cette crise économique que traverse le pays.
A cet effet, une assemblée générale des actionnaires de la SSPA/ASMO est prévue dans les prochains jours pour débattre la situation délicate du club. Mais où est passée la promesse d’installer Moumouh à la place de Mohamed El Morro à la tête de la SSPA ? Certains intermédiaires, pour des intérêts personnels, tentent d’exploiter cette situation pour proposer telle et telle personne, mais rien ne se profile à l’horizon. En somme, la situation n’incite guère à l’optimisme et risque de se répercuter négativement sur l’avenir du club. De nombreux sympathisants des « Vert et Blanc » ont misé sur les anciens joueurs de l’ASMO. Mais en vain, ces derniers, pourtant réputés pour leur farouche opposition à la direction actuelle, brillent par leur absence et se contentent de jubiler. L’ASMO, vice-champion d’Algérie (1991), quart finaliste de la Coupe de la CAF (1992), deux fois finaliste de la Coupe d’Algérie (1981 et 1983), est en train de vivre les moments les plus noirs de son histoire.