M. Zeggai
Quorum non atteint est la nouvelle marque déposée « made in Algeria » pour faire passer les bilans. C’est ce qui s’est passé mercredi dernier lors de l’assemblée générale ordinaire du CSA / ASMO, qui a été reportée en raison de quorum non atteint, 32 membres ayant été présents selon la DJS. Devant cet état de fait, l’AGO se tiendra demain jeudi quel que soit le nombre des membres présents, ce qui facilitera l’adoption des bilans moral et financier par ceux qui seront invités à y assister. Il n’est pas surprenant de voir le bilan moral adopté et ce, en dépit d’une saison catastrophique sur le plan des résultats et de la gestion.
Que ceux qui s’autoproclament comme les sauveurs, ou plutôt les messies de l’ASMO, arrêtent de tromper l’opinion publique. Au vu des chiffres, c’est l’USM Blida qui, en ayant le mérite de respecter l’éthique sportive, a sauvé l’ASMO de la relégation puisqu’elle a terminé la saison avec 35 points ex aequo avec l’ESM, mais avec un goal-average particulier favorable par rapport aux Mostaganémois. Encore plus, nombreux sont ceux qui ont contribué au maintien de l’ASMO. C’est la réalité du terrain que personne ne peut nier. Avec cet échec et les conséquences d’une gestion chaotique, les changements s’imposent à tous les niveaux afin de permettre à l’ASMO de retrouver sa propre culture, sa philosophie et surtout son public. En plus de cette calamité dans la gestion, il faut avouer que le club a connu une véritable crise financière qui a failli l’envoyer vers le purgatoire.
Il a fallu l’intervention de Mouloud Chérifi, wali d’Oran, et Gherbi Badreddine, le DJS, pour débloquer la situation à chaque fois que les joueurs brandissaient la menace de grève. En somme, la logique veut que les dirigeants actuels mettent la clé sous le paillasson compte tenu des échecs concédés à tous les niveaux. Aujourd’hui, il y a un conflit d’intérêt au sein du club du regretté Kacem Hamida et qui est pris en otage. A présent, les responsables asémistes sont concentrés sur la préparation des prochains JM-2021, laissant le bricolage et la médiocrité faire le reste. Au fait, où est passée la décision relative à l’installation de Saâdoune Mohamed « Moumouh » à la tête de la SSPA en remplacement de Mohamed El-Moro ? En somme, le flou persiste même si, selon nos sources, les autorités locales ne sont pas du tout rassurées par ce qui se trame ici et là, au détriment d’un club ayant pour nom l’ASMO.
Le bras de fer engagé entre le CSA et la DJS, la situation des joueurs qui n’ont pas été régularisés pendant plusieurs mois, avec en plus la dégradation chez les jeunes catégories, éliminées très tôt en coupes d’Algérie. Comme quoi, le mal est profond, ce qui signifie que l’éclaircie n’est pas pour demain, tant qu’on ne regarde pas la réalité en face et que ces donneurs de leçons cessent leurs tromperies. Ne dit-on pas que « Mieux vaut écouter la voix de la conscience que le bruit de la renommée ? » Nous y reviendrons avec plus de détails sur les raisons de cette situation qui a failli envoyer l’ASMO au purgatoire.