Asphyxie et intoxication par gaz brûlés: 89 décès depuis début 2018

Asphyxie et intoxication par gaz brûlés: 89 décès depuis début 2018

Les asphyxies et intoxications par gaz brûlé et autres combustibles ont coûté la vie à 89 citoyens, depuis le début de l’année en cours, a révélé dimanche à Alger, le sous-directeur des Statistiques et de l’Information à la Direction générale de la Protection civile, le colonel Farouk Achour, conviant la population à faire preuve de vigilance et de prévention à ce sujet.

Le bilan de la Protection civile fait également ressortir plus de 2928 personnes incommodées ou intoxiquées en 2017, qui ont pu être sauvées, à la suite de l’inhalation des gaz brûlés et monoxyde de carbone, a précisé le même responsable, lors d’une conférence de presse, à l’occasion du lancement de la campagne de sensibilisation sur les dangers et les précautions liés notamment à l’utilisation des appareils de chauffage durant la saison hivernale.

La campagne, à l’échelle nationale, sera menée durant toute la saison hivernale à travers des journées portes ouvertes au niveau des unités de la Protection civile, de caravanes de prévention et de sensibilisation de la population, a ajouté le Colonel Achour, insistant sur « l’adhésion » des citoyens et des associations à cette action, lesquels sont conviés à se rapprocher de ces unités.

Tout en soulignant l’action néfaste du monoxyde de carbone, en particulier, il a appelé la population à prendre des précautions nécessaires, en priorité l’entretien des appareils de chauffage par un personnel qualifié, de même qu’à veiller au bon état du conduit de cheminée ainsi qu’à s’assurer que l’évacuation des fumées s’effectue en dehors des habitations.

Il est, en outre, recommandé de s’approvisionner en appareils conformes, de « ne jamais » se chauffer avec des appareils radiants de chantier « dépourvus de dispositif de sécurité », de nettoyer régulièrement les brûleurs de cuisinières, etc.

Le Colonel Achour insiste, en particulier, sur les dangers que peuvent occasionner les appareils usités durant la saison hivernale précédente et réinstallés à nouveau, invitant les citoyens à s’assurer de leur état avant leur nouvel usage.

Un appel particulier est, par ailleurs, lancé à l’adresse des nouveaux bénéficiaires des logements lesquels, en procédant à des travaux de réfection, endommagent le dispositif d’aération sécurisé, initialement mis en place.

Les produits « non conformes » aux règles de sécurité interdits

« Tous les appareils de chauffage importés sont systémiquement contrôlés et les produits non conformes aux règles de sécurité sont interdits », a affirmé, de son côté, le directeur de la Qualité et de la Consommation au ministère du Commerce, Sami Koli, co-animant cette rencontre.

Il a soutenu, dans ce sens, que les producteurs nationaux de ce type d’appareils « sont suivis » par les services de ce département, faisant savoir que depuis 2014, année durant laquelle 30.000 appareils non conformes ont été recensés, le nombre a sensiblement baissé pour atteindre seulement 100 appareils mis en cause.

Il a appelé, à son tour, les citoyens à « exiger » leurs droits en matière de sécurisation des appareils de chauffage, à savoir les certificats de garantie et de conformité y afférents, rappelant qu’il « y va de leur vie ».