Selon le responsable des industries militaires au niveau du ministère de la Défense nationale, le taux d’investissement étranger dans le secteur est estimé à 1 milliard de dollars.
L’institution militaire veut relever le défi. A l’instar de sa mission de préserver la sécurité du pays, le ministère de la Défense nationale s’investit à fond dans le développement de l’économie nationale. Il aspire à contribuer en force à l’émergence d’une véritable industrie mécanique et automobile. «L’industrie militaire est une partie intégrante de l’économie nationale», a affirmé le directeur des industries militaires au ministère de la Défense nationale, le général-major Rachid Chouaki. Intervenant lors d’une journée parlementaire consacrée à cette question hier à l’APN, ce haut représentant a étalé les grands projets de l’institution. «Nous comptons créer 40 usines et 30.000 postes d’emploi directs d’ici 2019», a-t-il avancé en précisant que 10 entreprises et 12 sociétés mixtes seront créées. Ce n’est pas tout. L’institution militaire compte porter sa capacité de production à 25 000 moteurs d’ici l’année prochaine dans l’usine de Oued Hmimine à Constantine. Le général Chouakri reste optimiste sur les capacités locales à produire des pièces avec des normes internationales. «Si nous ne fabriquons pas des moteurs, on ne peut pas parler d’industrie automobile», a-t-il clairement reconnu. Le conférencier a d’ailleurs annoncé que l’institution militaire aspire à porter le taux d’intégration à hauteur de 30% pour réduire la facture d’importation. Selon lui, dans sa stratégie de développement, l’industrie militaire vise à satisfaire ses besoins et même ceux des autres secteurs comme la Protection civile, la Dgsn et pourquoi pas s’étendre au marché national?
Le général-major Rachid Chouaki est revenu sur le choix de Mercedes pour produire des véhicules de la marque allemande dans les usines de Tiaret et Rouiba. «La venue de Mercedes est une marque de crédibilité pour l’Algérie», s’est réjoui le général-major qui assure que les véhicules et les camions Mercedes produits en Algérie sont similaires à ceux produits en Allemagne. Le MDN a noué des partenariats avec différentes sociétés étrangères de grandes marques à l’image de Daimler, Schwarz et Rhodes. Selon le responsable des industries militaires, le taux d’investissement étranger est estimé à 1 milliard de dollars. Grâce à une stratégie de modernisation des industries et des technologies de défense qu’elle a adoptée en 2009, l’institution a réussi sérieusement à développer son portail d’activités en assurant ses propres besoins sans recourir à l’importation. Le MDN a commencé à produire depuis deux ans des camions et des véhicules.
De son côté, le colonel Mohamed Amine Karoui a affirmé que grâce à sa stratégie mise en place, l’institution militaire a repris plusieurs entreprises nationales qui étaient déficitaires, à l’image de la Snvi de Rouiba, Enie de Sidi Bel Abbès. Elle a même relancé des entreprises de textiles qui étaient complètement fermées. «Ces entreprises couvrent tous les besoins de l’institution militaire en matière d’uniformes», a affirmé le colonel dans son exposé.
Dans le souci de booster le développement des régions des Hauts- Plateaux, le MDN a implanté ses entreprises à travers les différentes régions tout en consacrant l’emploi à la main- d’oeuvre locale. «Nous avons des instructions strictes pour employer des jeunes de la région», a-t-il reconnu tout en précisant que 600 postes d’emploi ont été créés.
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