Dans un entretien à la chaîne d’opposition Halk-TV, le président syrien Bachard al-Assad a affirmé qu’il serait candidat à l’élection présidentielle de 2014 si le peuple le «voulait». Son pays est toujours en pleine guerre civile et son régime est accusé d’avoir tué de nombreux civils à l’arme chimique.
«Si j’ai le sentiment que le peuple syrien veut que je sois président dans une prochaine étape, je me porterai candidat», a-t-il dit. «Si la réponse est non, je ne le ferai pas», a-t-il continué, précisant que sa réponse serait «plus claire dans les quatre ou cinq mois».
Le président Assad a refusé à plusieurs reprises de quitter le pouvoir depuis le début du conflit en Syrie il y a plus de deux ans. Sa démission est d’ailleurs devenue le principal obstacle dans les tractations diplomatiques en vue d’une solution politique au conflit qui a fait plus de 115 000 morts et forcé l’exode de près de six millions de Syriens.
Dans cette même entrevue, M. Assad a accusé les rebelles, qu’ils qualifient de «terroristes», de vouloir créer un «État islamique».
«Ils n’ont rien à avoir avec l’islam, ils viennent du monde entier, de plus de 80 pays pour mener le jihad (guerre sainte) et créer cet État», a-t-il fait savoir.
Ces déclarations interviennent alors qu’un puissant groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, l’État islamique en Irak et au Levant(EIIL), progresse dans la zone proche de la frontière avec la Turquie, dans le nord du pays.