Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a estimé mardi que le président syrien Bachar al-Assad avait fait pire qu’Adolf Hitler en utilisant des armes chimiques, une comparaison semblant minimiser les crimes du nazisme et vite amendée sous les critiques.
« Pendant la Seconde guerre mondiale, on n’a pas utilisé d’armes chimiques. Une personne aussi abjecte qu’Hitler n’est même pas tombée aussi bas que d’utiliser des armes chimiques », a déclaré Sean Spicer lors de son point presse quotidien à la Maison Blanche. « La Russie doit se demander si c’est un pays avec lequel elle veut s’aligner ».
Appelé à préciser sa pensée par une journalistes quelques minutes après, il a ajouté à propos des armes chimiques: « En ce qui concerne le gaz sarin, il n’a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu’Assad (…) Je sais qu’il les a apportées dans les centres d’Holocauste. Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur des innocents, au milieu des villes… Merci de la clarification ».
Un peu plus tard, le porte-parole, accusé d’avoir paru oublier les millions de morts, y compris allemands, des chambres à gaz, a déclaré dans un communiqué: « Je n’ai aucunement tenté de minimiser la nature terrible de l’Holocauste. J’ai essayé de créer un contraste avec la tactique consistant à utiliser des avions pour larguer des armes chimiques sur des centres de population ».
« Toute attaque contre des innocents est répréhensible et inexcusable », a-t-il dit.
La veille, Sean Spicer avait éludé lorsqu’un journaliste lui avait demandé si le président Donald Trump considérait Bachar al-Assad comme un criminel de guerre. « C’est aux tribunaux de décider », avait-il dit.
Et lundi, il avait créé de la confusion en semblant déclarer que Donald Trump serait prêt à agir militairement si le régime syrien larguait plus de barils explosifs, une arme à laquelle l’armée syrienne recourt régulièrement aujourd’hui. La Maison Blanche était ensuite revenue sur ses propos.