L’Organisation des Nations Unies vient de rendre ses premières conclusions concernant l’affaire de l’assassinat des trois ressortissants algériens au Sahara Occidental. Il s’agit de la confirmation du lieu du déroulement de l’attaque.
Dans un point de presse tenu ce samedi, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq déclare : « Nous pouvons maintenant confirmer que le site du bombardement se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».
Dans les détails, il précise que « la Mission Minurso a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre ». Et d’ajouter que « les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés ».
Il convient de noter que la confirmation livrée ce samedi par Farhan Haq est basée sur un constat établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.
L’Algérie saisit plusieurs instances internationales
Pour rappel, la présidence de la République a indiqué, mercredi dernier, que trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un « bombardement barbare » de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla.
Selon la même source, plusieurs facteurs désignent « les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat ».
Jeudi dernier, le ministère des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.
Suite à cet incident, l’Algérie a officiellement saisi plusieurs organisations internationales par le biais du chef de la diplomatie. En effet, Lamamra a adressé des messages à plusieurs instances internationales.
Il s’agit du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, du Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et du Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen.