L’affaire de l’assassinat des trois Algériens sur l’axe routier Ouargla-Nouakchott, ne semble pas avoir livré tous ses secrets. De nouveaux éléments viennent d’être révélés dans une enquête menée par le bureau sahraoui de coordination de l’action anti-mines.
Deux semaines après la survenue du bombardement de deux camions algériens, sur l’axe routier Ouargla-Nouakchott, le 1er novembre dernier, de nouveaux éléments viennent d’être révélés concernant le lieu de l’incident.
« Le lieu de l’accident ne se situait pas dans une zone confirmée dangereuse, ni dans une zone présumée dangereuse et non plus dans une zone grise », indique un communiqué publié sur Facebook par le bureau sahraoui de coordination de l’action anti-mines.
Ce dernier s’est basé dans son enquête sur les preuves matérielles, les analyses balistiques, le lieu du crime et la position des deux camions. Le bureau souligne également que « le point dangereux le plus proche se situe à plus de 10 km du lieu de l’accident et n’est pas miné ».
S’agit-il de l’explosion d’une mine antipersonnel ?
Répondant à la version des faits avancée par le Maroc, affirmant que l’accident est lié à l’explosion d’une mine antipersonnel, la même source soutient que « le point d’explosion de mine le plus proche du lieu de bombardement des deux camions se situe à plus de 50 km ».
Concernant la situation géographique de l’incident, le bureau sahraoui de coordination de l’action anti-mines précise « le lieu est situé à l’intérieur du territoire sahraoui et dans l’espace géographique de la région de Bir Lahlou, à quelque 14 km de ladite commune ».
« Il est situé à quelque 50 km du point le plus proche du mur et à quelque 36 km des frontières mauritaniennes », selon le bureau », précise-t-on encore dans le communiqué.
Le 6 novembre dernier, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq avait déclaré : « Nous pouvons maintenant confirmer que le site du bombardement se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».
Il convient de noter que la confirmation livrée par Farhan Haq était basée sur un constat établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.
Il avait, en effet, précisé que « la Mission Minurso a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre ».