Le procès des présumés assassins du défunt artiste Djamel Bensmail, qui avait sauvagement été assassiné à Larbaa Nath Irathen, lors des incendies ayant dévoré la Kabylie en août 2021, s’est ouvert le 15 novembre dernier, au tribunal criminel de Dar El Beida.
Ce même tribunal a prononcé ce jeudi la condamnation de 49 prévenus à la peine capitale dans cette affaire.
Il a également condamné, 10 personnes à 12 de prison ferme et 17 prévenus à 10 ans de prison et 100 000 dinars d’amende. La même juridiction, à également prononcé 6 condamnations à 5 ans, 4 de 3 ans et une de 2 ans.
En outre, le tribunal criminel de Dar El Beida d’Alger a acquitté 17 autres accusés dans cette affaire.
Quel réquisitoire pour les accusés dans l’affaire du meurtre de Djamel Bensmail ?
Il est à rappeler que le 19 novembre 2022, le procureur a requis la peine capitale contre plus de 70 détenus qui comparaissaient pour « homicide volontaire avec préméditation », mais aussi pour « actes terroristes et subversifs contre l’État et l’unité nationale ». De plus, une peine de 10 ans de prison a également été requise à l’encontre de 25 autres accusés jugés pour des faits délictuels « attroupement armé, outrage à corps constitué et diffusion de photos et vidéos visant à semer le trouble ».
Qui était Djamel Bensmail ?
L’artiste Djamel Bensmail lâchement et sauvagement assassiné lors des incendies en Kabylie durant l’été 2022, est un passionné d’art, principalement de la musique et la peinture. Connu dans sa ville natale de Miliana dans la wilaya d’Ain Defla pour son engagement dans de nombreuses causes humanitaires ; il se distingue parmi les jeunes de son âge par son amour incandescent de la justice et des causes justes, sa soif de liberté et sa ferme dévotion à son pays.
Pour preuve, au déclenchement des incendies ravageurs en Kabylie, le défunt Djamel a été l’un des premiers à prendre son courage à deux mains et rejoindre le front pour aider à maitriser les feux dévastateurs.
Cependant, des rumeurs d’un déclenchement volontaire de feu ont vite fait le tour de la région, ce qui a donné lieu à une vendetta, dont Djamel Bensmail a fait les frais. Accusé d’être à l’origine de ces incendies criminels, le jeune artiste se fait lynché et sauvagement assassiné par une foule qui a aussi filmé et diffusé des scènes qui avaient à l’époque très rapidement fait le tour de la toile algérienne.