Il y a 27 ans, le 31 mai 1994, Salah Djebaili, recteur de l’université des sciences et des techniques de Bab-Ezzouar, dans la banlieue est d’Alger, fut assassiné par balles par un groupe terroriste.
À une époque des plus ténébreuses de l’histoire de l’Algérie indépendante, où les groupes terroristes n’épargnaient personne, le prodige fils de Khenchela a été la énième victime de la folie meurtrière de l’époque. Le mardi 31 mai 1994 en fin d’après-midi, au moment où Salah Djebaili s’apprêtait à monter dans sa voiture, stationnée dans le parking mitoyen au campus, il fut surpris par les balles assassines d’un groupe terroriste.
Tout le monde se souviendra des positions courageuses du défunt, qu’il a payé très cher, lorsqu’il avait refusé de recevoir Abassi Madani, alors le n°1 de l’ex-FIS. « Qui est-il pour que je le reçoive, une lumière ? Un prophète ? », avait-il martelé.
Le riche parcours Salah Djebaili
Né le 17 avril 1937 à Khenchela, il a mené deux carrières de scientifique et de footballeur. À côté de sa riche carrière sportive, son parcours de scientifique a été des plus honorables et riche en événements et en créations.
Il était professeur d’université, directeur du Laboratoire d’écologie de l’université des sciences et des techniques Houari Boumediene, directeur général de l’Office national de la recherche scientifique, directeur de l’Institut national d’agronomie…
Il avait également occupé de nombreux postes à responsabilité dont celui de conseiller technique au ministère de l’Agriculture (1966-1969), celui de secrétaire général du Comité national pour l’environnement (1973- 1978). Il est plus tard à l’origine de la création en 1977 du ministère algérien pour l’Environnement. Il est l’auteur de 25 publications nationales et de plusieurs communications données lors de colloques scientifiques internationaux.