Assemblée générale de la CAP : Une série de propositions adoptées

Assemblée générale de la CAP : Une série de propositions adoptées

Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M’rakach, a plaidé, hier, pour la mise en place d’un ensemble de mécanismes de bonification, et de facilitation permettant de subvenir aux importations qui continuent, dira-t-il, d’augmenter. «Nous avons proposé de mettre en place un dispositif regroupant l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), les services de douane et les organisations patronales», a indiqué M. M’rakach, en présentant un «mémorandum» contenant une série de propositions à soumettre aux pouvoirs publics, lors d’un point de presse, en marge de l’assemblée générale ordinaire de la Confédération tenue à l’hôtel Hilton à Alger.  Il explique que ce dispositif «sera appelé à faire un état périodique des importations, et dé-finir les moyens de substitution ainsi que les délais possibles».      M. M’rakach a salué à ce titre les facilitations accordées par les pouvoirs publics pour l’accès des investisseurs au foncier industriel, à travers le mode de concession qui, a-t-il affirmé, contribue à la lutte contre la spéculation. Evoquant, par ailleurs, le programme en cours de mise à niveau des petites et moyennes entreprises (PME), le président de l’association patronale a estimé qu’il a besoin d’ «une révision» car, selon lui, sur «les 20.000 entreprises devant bénéficier de ce programme, aucune n’a été définitivement impliquée, alors que deux ans sont passés depuis le lancement du programme». Il a indiqué à ce titre, que son organisation appelle à l’intégration de tous les secteurs d’activité dans ce programme.  «Nous avons suggéré aux pouvoirs publics de créer immédiatement un établissement regroupant des représentants de l’ad- ministration et des opérateurs économiques nationaux pour étudier d’une manière objective l’éligibilité de chaque postulant à ce dispositif», a-t-il souligné. Evoquant les difficultés financières auxquelles sont confrontées les entreprises algériennes, notamment celles impliquées dans la mise en œuvre  de la commande publique, le président de la CAP s’est dit favorable à la  mise en place d’«un organisme de médiation par secteur d’activité pour résoudre les problèmes liés à cette question. «70 % des opérations subissent des retards. Nous demandons de mettre en place un médiateur, susceptible de déclencher un dynamisme et un règlement des difficultés que rencon- trent ces entreprises», a-t-il expliqué. S’agissant, en outre, du dispositif de rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté, il a déploré l’exclusion des entités opérant dans la promotion immobi- lière de ce dispositif. M. M’rakach a aussi préconisé de fixer le délai  d’effet du rééchelonnement par exercice entier et non par date. Revenant une nouvelle fois à la question du pacte national économique  et social, le président de la CAP, signataire de ce pacte, a recommandé de légiférer par l’Assemblée populaire nationale afin que ce pacte engage toutes les parties concernées, et de créer un comité d’éthique pour veiller au respect par les opérateurs économiques de leurs engagements». Concernant le Crédoc (crédit documentaire), M. M’rakach a réitéré son appel pour une révision de cette mesure imposée pour le paiement des importations, notamment en rehaussant le seuil de 2 millions de dinars pour les opérations non soumises à cette mesure. Il convient de préciser que l’assemblée générale de la CAP a été consacrée à l’approbation des bilans d’activité et des bilans financiers, ainsi que le programme d’action de l’année de l’organisation patronale.

Salima Ettouahria