Assemblée générale de l’Union arabe du Fer et de l’Acier, La création des groupements d’entreprises préconisée

Assemblée générale de l’Union arabe du Fer et de l’Acier, La création des groupements d’entreprises préconisée

La 44ème session de l’Assemblée générale du l’Union arabe du Fer et de l’Acier (UAFA) se tient ce jeudi à Alger. Cette rencontre intervient dans un contexte économique mondial, particulièrement difficile, marqué par l’effritement du prix du fer et d’acier.

En effet, les cours de ces métaux ont dégringolé ces dernières années sur le marché international. Cette situation est le résultat du recul de la croissance dans les pays industriels mais aussi par l’offre mondiale abondante. Une offre alimentée par la Chine qui a réalisé une surproduction de 100 millions de tonnes en 2014.

Dans son intervention à l’ouverture de la session, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a invité les membres de l’Union à prendre des décisions communes pour juguler les conséquences de la chute des prix pour sauver la filière fer et acier dans leurs pays respectifs et se protéger contre « l’invasion » des produits sidérurgiques importés de Chine « souvent de mauvaise qualité et moins chers».

Par ailleurs, le ministre a appelé les producteurs arabes à s’organiser en grands groupes industriels de métallurgie et de sidérurgie. « L’Algérie encourage les investissements communs entre les pays arabes et préconise le regroupement des entreprises », a fait savoir le ministre, et ce, dans le but de satisfaire la demande interne de la région et mettre fin à l’importation, a-t-il expliqué.

Abdeslam Bouchouareb est revenu en outre sur le progrès enregistré par l’UAFA. Fondée en 19771 par 10 pays, l’Union arabe du Fer et de l’Acier avait une capacité de production de 3 millions de tonnes annuellement. Aujourd’hui, l’Union compte plus de 90 sociétés produisant un volume de près 50 millions de tonnes de fer et d’acier.

Au plan interne, le ministre est revenu sur les besoins de l’Algérie en fer et en acier qui s’élève à près de 4 millions de tonnes par an. « Nous produisons entre 30 et 35% de nos besoins. L’Algérie importe plus de 2,5 millions tonnes annuellement », a indiqué le ministre qui précise toutefois que la croissance du secteur a atteint 7% en 2014.

Mahmoud Chaal