En hommage à Assia Djebar, la médiathèque du quartier Perseigne, à Alençon, porte désormais son nom. L’écrivaine algérienne est également honorée par une rue à son honneur dans la ville de Besançon, en France.
À l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes et pour reconnaître le rôle des femmes dans la société, plusieurs places ont été baptisées en portant les noms des femmes d’exception, à l’exemple d’Assia Djebar.
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La médiathèque Assia Djebar inaugurée à Alençon
La médiathèque du quartier de Perseigne, désormais nommée médiathèque Assia Djebar, a mis fin à son anonymat le samedi 8 mars dernier, journée internationale des Droits des femmes. Ce nom rend hommage à l’écrivaine et cinéaste algérienne, première femme maghrébine à l’Académie française.
« Aujourd’hui, en inscrivant le nom d’Assia Djebar à cette médiathèque, nous affirmons notre volonté de transmettre son héritage, ici, au cœur du quartier de Perseigne (…) Nous honorons la mémoire d’Assia Djebar et de toutes celles qui ont combattu et qui combattent encore pour leur droit à l’éducation, à la parole, à la liberté« , a déclaré en cette occasion le maire d’Alençon, Joaquim Pueyo.
Une rue à Besançon baptisée Assia Djebar
Mais ce n’est pas tout. La ville de Besançon a décidé d’honorer l’écrivaine algérienne en dénommant une rue en son honneur. Il est à rappeler que cette ville compte environ 1000 noms de rue, dont 75 d’entre elles mettent en avant des femmes.
Vendredi dernier, deux nouveaux noms ont été inaugurés et prendront leur quartier au niveau des Hauts-du-Chazal. Il s’agit d’Hannah Arendt et d’Assia Djebar.
Cinéaste, historienne et écrivaine d’exception, Assia Djebar, de son vrai nom Fatima-Zohra Imalayène, est née en Algérie, dans une famille attachée à la transmission du savoir, et morte à Paris. Son œuvre littéraire tente de relier les deux rives de la Méditerranée. Elle est de celles qui inaugurent : première fille de sa famille à aller à l’école, première romancière algérienne, première à enseigner l’histoire de l’Algérie à Alger, et première réalisatrice maghrébine.
Elle écrit ses quatre premiers romans avant d’avoir trente ans, puis décide de se diriger vers le cinéma pour s’exprimer en sa langue maternelle. Après dix ans de silence littéraire, elle va retourner à l’écriture. Dans tous ses livres et ses essais, elle raconte l’histoire algérienne, son récit intime, ainsi que celui des femmes algériennes.
Parmi ses réalisations : La Nouba des femmes du mont Chenoua (1978), La Zerda ou les chants de l’oubli (1983).
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