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Certes, la voie de la paritĂ© n’est pas pavĂ©e de roses, elle est le produit des vieux rĂ©flexes qui appartiennent aux particularismes inhĂ©rents aux sociĂ©tĂ©s et leur accumulation culturelle et politique. Mais il est indĂ©niable de rappeler que l’AlgĂ©rie a fait des pas gigantesques sur ce registre.
Alger Ă©tait l’hĂ´te d’une rencontre qui avait trait Ă la promotion des droits des femmes en consacrant un atelier avec la collaboration du Conseil de l’Europe sous le thème de: «Application des lois relatives aux droits des femmes: partage des bonnes pratiques.» Cette rencontre parrainĂ©e par le ministère des Affaires Ă©trangères dans le cadre du dialogue et d’Ă©change entre l’AlgĂ©rie et l’Union europĂ©enne sur des questions inhĂ©rentes aux libertĂ©s et droits des femmes, n’est pas la première du genre. Elle est surtout conçue sous forme de mĂ©canisme qui permet Ă l’AlgĂ©rie d’apporter sa contribution Ă travers son expĂ©rience dans ce domaine aussi sensible qu’important, Ă savoir la condition de la femme et ses droits.
De ce point de vue, le reprĂ©sentant du ministère des Affaires Ă©trangères, Ali Mokrani, a soulignĂ© par rapport Ă ce volet qui a trait aux aspects juridiques et politiques quant Ă la promotion et le dĂ©veloppement de la condition fĂ©minine et son intĂ©gration Ă part entière dans la sociĂ©tĂ© et les institutions que «L’AlgĂ©rie, dès le recouvrement de son indĂ©pendance, a abrogĂ© les mesures lĂ©gislatives et rĂ©glementaires discriminatoires Ă l’Ă©gard de la femme Ă travers la consĂ©cration du principe fondateur de l’Ă©galitĂ© des citoyens en droits et en devoirs, s’inspirant de l’esprit et de la lettre des conventions rĂ©gionales et internationales», a rappelĂ© le reprĂ©sentant du ministère des Affaires Ă©trangères sur cette question.
L’AlgĂ©rie s’est distinguĂ©e par son implication mordicus dans la mise en place de juridictions qui consolideront et renforceront davantage le statut de la femme et de sa promotion et son intĂ©gration sur fond d’une approche citoyenne et politique oĂą la paritĂ© doit ĂŞtre consacrĂ©e comme objectif central sur le terrain, mĂŞme si cela rencontre des rĂ©sistances sur le plan des structures sociales relevant d’une tradition en dĂ©phasage avec les exigences de l’affranchissement de la femme de par son rĂ´le prĂ©pondĂ©rant dans le monde en gĂ©nĂ©ral. Sur ce registre, le reprĂ©sentant du ministère des Affaires Ă©trangères a indiquĂ© que l’AlgĂ©rie a«ratifiĂ© les diffĂ©rents documents internationaux, dont la levĂ©e de la rĂ©serve sur l’article 9/2 de la Convention internationale relative Ă l’Ă©limination de toutes les formes de discrimination Ă l’Ă©gard des femmes (Cedaw), et la rĂ©alisation des Objectifs du millĂ©naire pour le dĂ©veloppement (OMD)», et d’ajouter que cet acquis «a valu Ă l’AlgĂ©rie de figurer parmi la cinquantaine des Etats pilotes choisis par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour mettre en oeuvre les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD), notamment les objectifs 5 et 6 portant, respectivement, sur l’Ă©galitĂ© des sexes et sur la paix et la justice», a-t-il poursuivi. Certes, la voie pour la paritĂ© n’est pas pavĂ©e de roses, elle est le produit des vieux rĂ©flexes qui appartiennent aux particularismes inhĂ©rents aux sociĂ©tĂ©s et Ă leur accumulation culturelle et politique. Mais il est indĂ©niable de rappeler que l’AlgĂ©rie a fait des pas gigantesques sur ce registre, d’ailleurs nul ne pourrait se permettre de gloser sur ce chapitre et trouver des «observations» et des remarques quant au statut de la femme algĂ©rienne qui a su s’intĂ©grer dans les institutions de l’Etat qu’elles soient officielles ou reprĂ©sentatives. La paritĂ© reste Ă consolider et Ă renforcer pour que la libertĂ© et la promotion des droits des femmes prennent tout leur sens et leur vĂ©racitĂ©.
Dans ce sens, le reprĂ©sentant du ministère des Affaires Ă©trangères, Ali Mokrani, a soulignĂ© dans le cadre de ce deuxième atelier rĂ©servĂ© Ă la promotion des droits des femmes que l’Etat s’attache «à la promotion de la paritĂ© hommes -femmes sur le marchĂ© de l’emploi et Ă l’accès de ces dernières aux responsabilitĂ©s dans les institutions et administrations publiques», a-t-il mentionnĂ©.