Le gouvernement d’Union nationale (GNA), soutenu par l’ONU, a tenu, samedi, les forces du général à la retraite, Khalifa Haftar, pour responsable de la résurgence du groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (Daech) dans le sud de la Libye, à la suite d’une attaque meurtrière perpétrée par ce dernier contre un centre d’entraînement de l’armée à Sabha (sud).
« Le Conseil présidentiel du gouvernement tient Haftar directement responsable du retour de l’EI à ses activités, après que les services du gouvernement d’union nationale aient réussi à éliminer l’organisation et à poursuivre le restant de ses forces ainsi que ses cellules dormantes », a déclaré le gouvernement dans une déclaration.
« Haftar a abandonné ses troupes dans le chaos au sud, après avoir affirmé que sa guerre visait à y éliminer le terrorisme », a déploré le gouvernement.
Ce dernier a également condamné l’attaque et présenté ses condoléances aux familles des victimes. L’EI a revendiqué la responsabilité de l’attaque de Sabha, qui a coûté la vie à neuf soldats.
Sabha, la plus grande ville du sud de la Libye, est, depuis janvier, sous le contrôle des forces de Haftar qui ont lancé début avril une attaque contre l’ouest de la Libye, en particulier Tripoli, où est basé le GNA.
Les affrontements ont fait à ce jour 400 morts, 2.000 blessés et provoqué plus de 50.000 déplacés.