Mohamed Medjdoub, âgé de 29 ans, est accusé d’être impliqué dans un attentat à la bombe, survenu en 2019. L’incident perpétré par ce ressortissant algérien devant une boulangerie de Lyon, notamment dans une rue piétonne, a fait une quinzaine de blessés.
Reconnu d’être coupable pour tentative d’assassinat en relation avec une « entreprise terroriste« , Mohamed Medjdoub a été condamné lundi à la réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sortie de 22 ans.
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Mohamed Medjdoub condamné à la perpétuité pour l’attentat de Lyon en 2019
Lors de son procès, le ressortissant algérien de 29 ans est resté assis à la lecture du verdict des juges sans émotion. En plus de la réclusion à perpétuité, Mohamed Medjdoub, en situation irrégulière à l’hexagone, devra quitter définitivement le territoire français à l’issue de sa peine.
Qualifié de « narcissique » et de « dangereux« par les experts, l’ancien étudiant en informatique est resté silencieux durant la majeure partie de son procès, ne s’exprimant qu’à la fin.
Piqué au vif, lundi, l’homme de 29 ans a répété devant les magistrats « je n’ai aucune leçon morale à recevoir des Français » et a affirmé que son opération « a été un succès total, une perfection, du début à la fin« . Face à son silence, le procès n’a pas permis de lever toutes les zones d’ombres de ce dossier.
Un attentat à la bombe qui a fait une quinzaine de blessés en 2019
Le 24 mai 2019, Mohamed Medjdoub, un Algérien âgé à l’époque de 24 ans, a perpétré un attentat à la bombe devant une boulangerie de Lyon, deux jours avant les élections européennes. L’explosion, qui s’est produite rue Victor Hugo dans le 2ᵉ arrondissement, a fait une quinzaine de blessés.
En effet, le suspect, qui circulait à vélo, a déposé un sac contenant une bombe artisanale sur un banc avant de la faire exploser à distance. Après trois jours de cavale, il a été appréhendé par les forces de l’ordre suite à une enquête menée par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Par ailleurs, lors de sa garde à vue, l’homme a reconnu être l’auteur de l’attentat. Il a déclaré avoir voulu créer un « effet de panique » avant les élections européennes, dans le but de « faire monter le vote populiste et raciste« .
Le 12 janvier 2024, les juges d’instruction ont décidé de renvoyer le suspect devant la cour d’assises spéciale de Paris. Et ce, pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste« .
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