Attentat de Beni Amrane: deux condamnations à mort et 12 réclusions criminelles à perpétuité

Attentat de Beni Amrane: deux condamnations à mort et 12 réclusions criminelles à perpétuité

12 condamnations à morts par contumace et deux réclusions criminelles à perpétuité ont été prononcées ce mercredi 27 mai par le tribunal criminel d’Alger contre 15 terroristes, auteurs d’un attentat à la bombe qui a fait 2 morts et 7 blessés en juin 2008 près de la gare de Beni Amrane (Boumerdès).

Ces terroristes sont Rouach Toufik, Sid Ali Belkacem,Tazrout Ahmed, Boulatouak Mohamed, Tarfi Rabah, Halouane Noureddine, Saradj Mohamed, Gutitich Rabah, Bendjamaa Youcef, Belhadj Khaled, Maldji Youcef et Skili Smail, rapporte aujourd’hui l’APS.

La présidente du tribunal criminel d’Alger, Myriam Djabbari a aussi prononcé la réclusion à perpétuité contre Khaled Mohamed Asalah et Gouri Brahim. Le représentant du ministère public, dans son réquisitoire, avait requis la peine de mort contre eux.

Ces terroristes jugés en état de fuite ont été reconnus coupables de « création d’un groupe terroriste armé et homicides volontaires avec préméditation et guet-apens. » Les deux accusés présents à l’audience, Khaled Mohamed Asalah et Gouri Brahim, ont reconnu avoir appartenu à Katibat El Arkam et participé à plusieurs opérations terroristes. Ils ont toutefois nié avoir participé à l’attentat de Beni-Amrane.

En 9 juin 2008, cet attentat à l’explosif a tué le directeur général de l’entreprise française de BTP « Razel », et son chauffeur, un algérien âgé alors de 28 ans. 7 éléments de la Gendarmerie ont été blessés gendarmes dans cet attentat. Deux engins explosifs commandés à distance avaient été introduits à l’entrée du siège de la société ou travaillaient les deux victimes, selon la même source.

La première explosion est survenue après le passage d’une patrouille de la gendarmerie nationale, chargée de la protection des deux victimes. Vingt minutes après la première explosion, la seconde bombe, qui avait été placée à cinq mètres du premier engin avait explosé visant, cette fois, des gendarmes et des agents de la protection civile, appelés sur les lieux pour secourir les victimes.

Les services de sécurité avaient découvert sur place un troisième engin explosif qu’ils avaient réussi à désamorcer.

La présidente du tribunal criminel d’Alger a, par ailleurs, prononcé lors de ce procès « l’extinction de l’action publique » pour Gouri Abdelmalek, abattu par les forces de sécurité.